La Société d’histoire de la Guadeloupe met en lumière les années 1960

Pour ses 60 ans, la Société d’histoire de la Guadeloupe consacre un colloque aux années 1960, marqueur d’une nouvelle époque en Guadeloupe.

Initialement programmé en octobre, le colloque des 60 ans de la Société d’histoire de la Guadeloupe se déroulera les 13 et 14 novembre, à Pointe-à-Pitre et à Saint-Claude. Les années 1960, période charnière dans la vie de la Guadeloupe, seront au cœur de deux journées de colloque, ouvertes au grand public, animées par plusieurs intervenants.

« Les années 1960 marquent l’amorce d’un tournant dans la vie de la Guadeloupe, dans plusieurs domaines, rappelle Raymond Boutin, président de la Société d’histoire de la Guadeloupe, notamment la communication, avec l’arrivée de la télévision, le commerce avec l’ouverture du premier supermarché… C’est l’amorce du passage entre la société d’habitation et vers la société de consommation. Sur le plan universitaire, l’ouverture du premier centre d’études supérieures littéraires à l’Ecole normale, date de 1965, va donner le centre universitaire des Antilles-Guyane. »

Démographie, politique, culture…

Raymond Boutin, président de la Société d’histoire de la Guadeloupe. (Photo : Laurent de Bompuis)

L’évolution de la démographie sera abordée par Raymond Boutin (L’enfant des années 1960 en Guadeloupe) et Jean-Pierre Guengant (Pourquoi le contrôle de la démographie de la Guadeloupe mis en place dans les années 1960 a bien fonctionné ?).

Année cruciale, 1967, donnera lieu à une communication de René Bélénus, lundi 13 novembre (1967, en Guadeloupe, une année mémoire). La politique et évidemment, la vie culturelle ne sont pas exclus par ce vent de changement. Eric Nabajoth l’évoquera au cours de son intervention, Le carnaval, un miroir des problématiques culturelles des années 1960. « Il y a des changements qui s’opèrent dans la perception de la Guadeloupe, souligne Raymond Boutin. En 1958, il y a un Congrès de la revue guadeloupéenne : c’est la seule fois où les Guadeloupéens de toutes les tendances se sont réunis pour dire ce qu’ils veulent pour la Guadeloupe. Sur le plan politique, il y a eu d’autres changements, des revendications… ».

Karine Sitcharn donnera les clés pour comprendre comment la jeunesse est vue par les milieux politiques de l’époque, avec Portrait d’une jeunesse antillaise révolutionnaire.

En visio-conférence, au cours de la deuxième journée, Christian Schnakenbourg et Dominique Chathuant interviendront respectivement sur L’industrie sucrière au milieu des années 1960, puissance et fragilité, et Des Antillais dans l’antiracisme français, ruptures et continuités des années 1960.

Cécilia Larney

Pointe-à-Pitre, centre Rémi-Nainsouta, lundi 13 novembre, à partir de 9 heures. Saint-Claude, Campus du camp Jacob, faculté Roger Toumson, mardi 14 novembre, à partir de 9 heures.

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