La Caraïbe, les Grandes et Petites Antilles, c’est 50 millions de consommateurs qui importent l’essentiel de ce qu’ils mangent et boivent, hormis l’eau. Et encore…
50 millions de consommateurs qui importent entre 50 et 80% de ce qu’ils consomment et font les bas de laine de l’Europe, des Etats-Unis, de l’Inde et de la Chine…
50 millions d’habitants qui, en dehors de la République dominicaine, d’Haïti et de Cuba (avec quelques réserves) pourraient nourrir toute la Caraïbe, les autres îles fournissant des produits alimentaires complémentaires.
Peut-on imaginer un grand marché commun alimentaire caraïbe où les relations commerciales ouvertes permettraient de se passer d’importation de fruits, légumes, frais ou congelés, de viandes congelées venant de 5 à 8 000 kilomètres de là ?
La nature s’en porterait mieux, moins de bilans carbones désastreux, les humains s’en porteraient mieux, moins de produits de seconde zone distribués dans ces îles. Le dossier de L’Hebdo Antilles-Guyane.
Fenêtre sur l’Outre-mer
La 7e édition de Cœur Outre-mer programme, sur les antennes de France Télévisions, le documentaire de Sonia Dauger et Xavier Lefebvre, Aux origines, l’esclavage. Une quête généalogique riche en révélations mène des Français de tous horizons, parfois célèbres, sur les traces de leurs aïeux, dans l’Hexagone et dans l’Outre-mer, dévoilant ainsi l’histoire de l’esclavage français, qui a brisé la vie de 4 millions d’êtres humains dans les colonies. Six personnalités ont exploré leur arbre généalogique : Kalash, JoeyStarr, Marie-Laure Garnier, Guillaume Hoarau, Karine Baste et Stefi Celma.
De Saint-Malo à Cayenne, en passant par La Réunion, la Martinique, Nantes ou Bordeaux, le film va aussi à la rencontre d’autres Français, descendants de marchands d’esclaves, de capitaines de navires négriers, ou de résistants comme Toussaint-Louverture — les héritiers d’une même histoire. On en parle dans L’Hebdo Antilles-Guyane.