L’Association pour la redynamisation et le développement de Bas-du-Fort avec la participation de Sinnoval organise demain samedi 24 mai une opération de nettoyage du quartier de Bas-du-Fort, au Gosier.
Thierry Le Lay, ancien sous-préfet de Pointe-à-Pitre et domicilié dans ce quartier de bord de mer, présente cette opération.
Avec les habitants du quartier de Bas-du-Fort, au Gosier, vous avez créé une association et pris en main la réhabilitation du secteur. En témoigne l’opération citoyenne de ramassage des déchets de samedi prochain. La mairie ne fait-elle rien ?
Bas-du-Fort est totalement délaissé depuis plusieurs années. Notre qualité de vie s’est considérablement dégradée. Notre espace public est dans un état lamentable. Les mairies de Gosier et de Pointe-à-Pitre nous ont abandonné, mais aussi tous les services publics. Il a plus d’une quinzaine d’intervenants sur l’espace public : Etat, région, département, mairies, les communautés d’agglomération Cap Excellence et La Riviera du Levant, le SMGEAG, le SINNOVAL, EDF, SyMEG, les opérateurs téléphoniques, tous les syndicats mixtes et les entreprises et les délégataires de tous ces services publics qui se délèguent les uns et les autres leurs compétences. C’est un véritable « mille feuilles » administratif. Personne ne sait plus qui fait quoi et chacun se renvoit la balle. C’est le mal français. Cette situation touche tous les quartiers de la Guadeloupe. Il faut lutter contre cette situation, c’est ce que nous avons décidé de faire au Bas-du-Fort. Nous souhaitons servir d’exemple pour les autres sections de Gosier et pour toutes les autres communes de la Guadeloupe.
Quels sont les problèmes rencontrés dans ce secteur ?
La collecte des déchets est loin d’être satisfaisante. Qu’il s’agisse des déchets ménagers, verts, recyclables ou même du ramassage des encombrants. Il est nécessaire d’établir un dialogue entre les acteurs qui interviennent pour ramasser tous ces déchets et les résidents. Il faut une vraie méthodologie. Les services publics doivent répondre aux attentes des habitants, mais ces derniers doivent également respecter la règlementation. A cela s’ajoute les incivilités de toutes sortes avec des dépôts un peu partout sur l’espace public. L’association préconise la création d’un brigade verte habilitée à verbaliser les contrevenants et des panneaux d’information.
Avez-vous interpellé les autorités pour qu’elles prennent leurs responsabilités ? Qu’en attendez-vous ?
L’association a établi un inventaire précis des dysfonctionnements sur l’espace public du Bas-du-Fort et formule des propositions aux autorités. Elle dispose parmi les centaines de familles qui composent ses adhérents d’une ingénierie de très haut niveau (ingénieurs, architectes, urbanistes, consultants internationaux, hauts fonctionnaires…). Elle a réuni tous les présidents de syndicats des résidences représentant plus de 1000 copropriétaires. C’est une initiative exceptionnelle en France.
Notre groupement s’inscrit dans une démarche participative avec ses résidents. Elle est devenue une force de proposition pour les autorités pour les accompagner pour redynamiser son espace public.
