Haïti. Après les USA, c’est l’ONU qui sanctionne « Viv ansanm » et « Gran grif »

Le Conseil de sécurité de l’ONU a imposé des sanctions contre la coalition de gangs Viv ansanm et Gran grif dans le sillage de leur désignation comme organisations terroristes par l’administration Trump en mai dernier sur fond d’aggravation de la violence en Haïti.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a imposé des sanctions contre la coalition de gangs Viv ansanm et Gran grif dans le sillage de leur désignation comme organisations terroristes par l’administration Trump en mai dernier sur fond d’aggravation de la violence en Haïti. Le 8 juillet 2025, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2653 (2022) a approuvé l’ajout des entrées spécifiées ci-dessous à sa liste de sanctions des personnes et entités soumises aux mesures imposées par le Conseil de sécurité et adoptées en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations unies, peut-on lire dans un communiqué de l’ONU.                                            

Cette désignation permet à l’Interpol de rechercher les concernés.                                          

Mi-juin 2025, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, avait déclaré que pour l’heure la crise des droits humains en Haïti avait atteint un niveau record, les gangs étendant leur influence au-delà de Port-au-Prince et jusqu’aux régions centrales du pays, commettant meurtres, viols et enlèvements. Un nombre record de 1,3 million de personnes sont désormais déplacées par la violence.

Au moins 2 680 personnes ont été tuées entre le 1er janvier et le 30 mai 2025, dont 54 enfants, selon des informations vérifiées par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Au moins 957 autres ont été blessées et 316 enlevées contre rançon. Les violences sexuelles et le nombre d’enfants recrutés par les gangs continuent également d’augmenter.

« Aussi alarmants soient-ils, ces chiffres ne peuvent exprimer les horreurs que les Haïtiens sont contraints de subir au quotidien », a déclaré M. Türk. « Je suis horrifié par la propagation croissante des attaques de gangs et autres violations des droits humains au-delà de la capitale, et profondément préoccupé par leur impact déstabilisateur sur d’autres pays de la région », déplore-t-il.

Alors que les forces de l’ordre peinent à rétablir la sécurité, des groupes d’autodéfense prennent les choses en main, ce qui entraîne encore davantage de violations des droits humains.

Depuis fin mars 2025, des gangs ont lancé des attaques majeures dans la commune de Mirebalais, au centre d’Haïti, saccageant des postes de police et des propriétés privées, et libérant plus de 515 détenus de la prison locale.

Entre-temps, les désignations et menaces de sanctions n’ont aucun effet sur ces groupes qui poursuivent leurs progressions. Après Mirebalais, ce sont des milliers d’habitants de Lascahobas qui ont dû fuir la violence de ces criminels. 

Source : Le Nouvelliste

Lien : https://lenouvelliste.com/article/257938/apres-les-usa-cest-lonu-qui-sanctionne-viv-ansanm-et-gran-grif

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