Guadeloupe. Deux nouveaux Ateliers Parcours d’Insertion pour les bénéficiaires du RSA

Dans le cadre du Programme Départemental d’Insertion (PDI) 2022–2028, le Département Guadeloupe réaffirme son engagement en faveur de l’insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA).

Stéphanie Fonrose explique aux deux élus la démarche entreprise avec des porteurs de projets. @AJV

La Collectivité départementale a engagé la mise en œuvre d’un troisième appel à projets pour le déploiement des Ateliers Parcours d’Insertion (API), en cohérence avec les orientations du Contrat départemental des Solidarités, la démarche de garantie d’activité et les objectifs de la réforme de France Travail.

De quoi s’agit-il ? Ce dispositif s’inscrit dans la dynamique du Contrat départemental des Solidarités, dans la stratégie de garantie d’activité impulsée par la Collectivité, ainsi que dans le cadre plus large de la réforme de France Travail.

Concrètement, le Département, la CANBT, France Travail s’associent pour financer des opérateurs, publics ou privés, qui développent des actions innovantes de remobilisation et de valorisation des compétences .

Comment ? En boostant l’estime de soi, la maîtrise des savoirs de base, l’appropriation des outils numériques, la connaissance du tissu socio-économique, ou encore aen ayant un accompagnement professionnel spécialisé.

Deux Ateliers Parcours d’Insertion, illustrant la diversité des projets soutenus à travers ce dispositif, ont été visités jeudi, par la président Guy Losbar, accompagné par le maire de Petit-Bourg, David Nébor, et le directeur général des services de la CANBT, Gérard Proto.

Devant les porteurs de projets, c’est expliquer les fondamentaux de la création d’entreprise.

A Petit-Bourg, l’atelier est porté par Collin’s Sphere, incubateur de projets innovants, qui permet de valoriser un parcours de remobilisation axé sur les métiers de service et le développement des compétences transversales.

La délégation est accueillie par Stéphanie Fonrose, cheffe de projet, coach, accompagnée de Jean-Yves Duro et Arnaud Archimède, coachs.

Avant d’accueillir les bénéficiaires du RSA invités et se signer une convention, Guy Losbar et les autres élus et administratifs, ont rendu visite aux porteurs de projets en plein atelier.

Que font-ils ? Sur des post-it, ils écrivent leurs points faibles afin de les exposer à tous et d’en tirer des points forts. Ces post-it seront, plus tard, brûlés symboliquement pour ne plus y penser.

Un échange s’ouvre immédiatement entre Guy Losbar et les porteurs de projets. Ce sont essentiellement des femmes, entre 20 et 50 ans, qui, pour la première fois, sans doute, expriment leur désir d’ouvrir leur entreprise, à taille humaine, bien sûr.

Guy Losbar :

Stéphanie Fonrose explique la démarche entreprise : « Il s’agit d’expérimenter une nouvelle façon de voir les choses. Les porteurs de projets sont des personnes au RSA, qui n’ont pas de moyens, pas de connaissances de l’entreprise, du parcours qu’il faudra accomplir. Ce sont des porteurs de projets de type frugal. Il faut mettre à leur disposition des outils, et les accompagner dans leur projet. Je crois beaucoup à la force du petit récit. Quand on leur demande pourquoi il est important de créer son entreprise, les réponses sont : Pour donner du sens à ma vie, Pour que mes enfants soient fiers de moi. »

Elle résume : « En fait, il faut changer les petites vies pour changer le territoire. »

Stéphanie Fonrose :

L’inauguration de ce boost camp est importante parce qu’elle permet aux personnalités politiques de voir ce que peut apporter ce type d’atelier.

Ce type d’atelier effectivement, a pour rôle de fait en sorte que les bénéficiaires du RSA sortent de leur coquille, se prennent en main, soutenus par le Département, la CANBT, France Travail.

Guy Losbar a rappelé le projet Nouveau départ, qui permet à un jeune de prendre la place dans un segments d’activité donné d’un aîné qui part à la retraite.

Jean-Yves Duro, qui a accompagné de grandes entreprises, est l’un des coachs qui interviennent, avec deux autres, et 26 experts, pour conseiller les porteurs de projets.

« C’est facile de créer une entreprise, c’est plus difficile de fabriquer une entreprise solide dans le temps, capable d’employer. Le travail premier, c’est celui de la fondation. La fondation doit être solide, qui supportera tout l’édifice. Ensuite, il faut travailler sur l’identité de l’entreprise, du porteur de projet, sur le projet, la structure et l’hyperstructure, ce qu’on voit, comment on séduit le marché. »

Arnaud Achimède, autre coach, explique les contraintes, qui vont permettre de mieux comprendre les enjeux, d’impliquer les porteurs de projets dans des processus de travail sur la durée. « A partir des contraintes, on développe des opportunités. »

Guy Losbar va alors s’adresser aux invités bénéficiaires du RSA, pour leur expliquer sa démarche.

Plus tard, ailleurs, à Sainte-Rose, le président et la délégation vont visiter l’association locale Drain’Ailes, engagée dans l’économie sociale et solidaire. Elle inaugurera un API novateur axé sur la fabrication de composteurs et de poulaillers, favorisant ainsi une approche durable et inclusive de l’insertion.

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