Après la cérémonie religieuse, célébrée, lundi 21 juillet, au Gosier, Colette Trobo, professeure des Universités, au parcours remarquable, sera inhumée à Grand-Bourg (Marie-Galante), mardi 22 juillet.
Aussi brillante que discrète, Colette Trobo, professeure des Universités en langues et littératures comparées, s’en est allée. Non sans léguer une immortelle et précieuse contribution sur les littératures caribéennes, le monde noir, le droit et la culture. Des travaux précurseurs, dont la pertinence a été reconnue en Guadeloupe et ailleurs. Un savoir qu’elle a abondamment partagée avec ses étudiants et plus largement au fil de ses nombreuses publications, dont :
- La littérature caribéenne et les violences faites à l’enfant
- Noirs, Intouchables, Burakumin : l’autoémancipation des « sous-hommes » par la littérature
- L’humanité des Noirs : l’apport de la Négritude aux droits de l’Homme, ouvrage co-écrit avec son époux, l’universitaire Clément Trobo, docteur en droit public
- Littératures caribéennes comparées
- Dynamiques interculturelles dans l’aire caribéenne…
Décédée le 13 juillet, à 66 ans, Colette Trobo se distingue par son parcours remarquable, marquée par l’excellence. Agrégée d’anglais, docteure en civilisation américaine et du Tiers-Monde anglophone, docteure habilitée à diriger des recherches en littérature comparée et en études anglophones, Colette Trobo était une ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure.
« Un héritage scientifique particulièrement dense »
Lors de la dernière séance plénière du Conseil départemental de la Guadeloupe, une minute de silence a été observée en mémoire de Colette Trobo, « une grande dame de la culture guadeloupéenne, une femme discrète, mais immense par la portée de son œuvre, a indiqué Guy Losbar, président du Département. Enseignante chercheuse en langues et littératures anglo-saxonnes, Colette Maximin-Trobo s’était spécialisée dans l’analyse des dynamiques culturelles dans la Caraïbe. Elle nous lègue un héritage scientifique d’une particulière densité portant sur divers territoires de notre environnement caribéen, sur l’apport de la négritude aux droits de l’Homme, et sur la problématique des violences faites aux enfants. Sa discrétion, qui n’avait d’égal que son engagement pour la science et la transmission, justifie que la Guadeloupe rende hommage à une grande figure de notre patrimoine culturel. »
Le Gosier, sa ville de naissance et de résidence, a rendu un dernier hommage à Colette Trobo, lundi 21 juillet. La cérémonie religieuse qui s’est déroulée en l’église du bourg sera suivie de l’inhumation, mardi 22 juillet, au cimetière de Grand-Bourg (Marie-Galante), d’où est originaire, son époux, Clément Trobo.
Karib’Info adresse à ses proches ses sincères condoléances.