Guadeloupe. Une brigade de nuit à Pointe-à-Pitre pour que l’insécurité change de camp

Pour faire face à la recrudescence de la violence, la ville de Pointe-à-Pitre s’est dotée d’une brigade de nuit au sein de la police municipale. Des moyens humains qui viennent compléter utilement le dispositif de vidéoprotection de la ville.

Parce que « la nuit tous les chats sont gris », comme le rappelle très justement Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre, et surtout, parce que les faits de violence armée tendent à s’installer comme une norme dans le quotidien, la ville de Pointe-à-Pitre sonne la fin de la récré.

Depuis ce vendredi 1er août, une nouvelle brigade de la police municipale de la ville opère de nuit. Quatre agents ont débuté leur patrouille dans plusieurs secteurs de la ville. La brigade sera renforcée dès septembre avec un agent supplémentaire.

Des moyens humains nécessaires pour faire face à la violence. Ils viennent abonder l’arsenal dont Pointe-à-Pitre s’est dotée ces derniers mois : des véhicules, un dispositif de vidéoprotection, des armes plus performantes.

La vidéoprotection, un atout pour la prévention de la délinquance.

« Les policiers doivent être mieux armés que les bandits ! »

« Cette brigade de nuit est une étape, assure Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre. La sécurité ne dépend pas que de la police, mais c’est un facteur qui participe au sentiment de sécurité. Nous avions, en 2023, une insuffisance criante d’effectifs en 2023 avec à peine 13 agents. Nous en avons 23 aujourd’hui. Nous avons recruté tout en résorbant le déficit : nous ne pouvions pas faire la guerre sans soldats ! Il faut que nos agents soient visibles sur le terrain et mieux armés que les bandits ! »

La ville de Pointe-à-Pitre n’entend pas s’arrêter là. En 2026, de nouveaux agents seront recrutés.

Cécilia Larney

Faire face aux nuisances nocturnes

Chef de la police municipale de Pointe-à-Pitre, Eddy Accipe se félicite de cette nouvelle avancée. La brigade de nuit veillera à faire régner l’ordre particulièrement au niveau des commerces.

Eddy Accipe, chef de la police municipale de Pointe-à-Pitre.

« Nous avons des commerces de boissons qui causent des nuisances, ne respectent pas les horaires de fermeture, suscitent des rassemblements de clients qui consomment de l’alcool et tout cela se termine mal parfois, explique Eddy Accipe. Nous serons désormais plus efficaces pour faire fermer ces commerces aux horaires réglementaires. »

En appui, les équipes bénéficient d’un dispositif de vidéoprotection acquis avec l’aide du Fonds interministériel pour la prévention de la délinquance (FIPD) et qui sera lui aussi renforcé. Aux 50 caméras en service actuellement à Pointe-à-Pitre, viendront s’ajouter 20 autres prochainement et autant en 2026. « C’est un outil très efficace pour sécuriser la ville et prévenir les actes de délinquance, souligne Eddy Accipe. Et, en cas de délit, nous avons des images ! »

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