Guadeloupe. La déviation de La Boucan sur de bons rails

Que n’a-t-on pas dit sur la déviation de La Boucan, à Sainte-Rose ? Que les travaux n’avancent pas, que les travaux sont arrêtés faute de fonds régionaux, d’Etat, de l’Europe ? Pourtant, sans faire de bruit ni être particulièrement visibles, ces travaux avancent vite.

Le passage de la section la Boucan, avec son pont ancien, encombrée par le va et vient de dizaines de milliers d’automobilistes, avec des pointes de 6 à 9 heures et de 16 à 19 heures, est devenu un véritable calvaire. Qu’il y ait un accident et c’est la demi-journée qui est perdue faute de deuxième voie de passage de la Grande Rivière à Goyaves.

L’idée d’une déviation est ancienne. Elle était dans les cartons depuis la présidence de Félix Proto à la Région. Et puis plus rien… Lucette michaux-Chevry a engagé des études, Victorin Lurel a continué sur la lancée… Mais rien n’a véritablement bougé. L’un comme l’autre étaient des Basse-Terriens… Et La Boucan c’est dans le nord.

Ary Chalus a repris le dossier à son arrivée à la Région. Il a fallu faire des études poussées, voir quels terrains récupérer (acquérir), trouver les fonds d’Etat et de l’Europe pour compléter le budget régional sur ce chantier de plus de 110 millions d’euros.

« Je voudrais profiter de la présence de la presse pour annoncer que les fonds sont là, que les chantiers ont été attribués à quatre sociétés, maintenant, c’est à elle de jouer le jeu, de ne pas prendre de retard. »

Ary Chalus, président de Région, entouré d’élus — Camille Pelage, Philippe Dezac, vice-présidents de la Région, Jim Lapin, conseiller régional —, d’administratifs et de techniciens de la Région, des chefs d’entreprises avec leurs staffs techniques, a visité le chantier de la déviation de La Boucan, livraison en 2028.

Ary Chalus :

C’est la deuxième phase qui est en cours, la première phase, celle des études, du financement, des discussions avec les propriétaires des terrains concernés — environ 50 hectares (mais la Région a vu grand et acquis les terres voisines) dans une zone agricole consacrée à la canne à sucre — est achevée. Sur 3,7 kilomètres d’un bout, côté Sainte-Rose le rond-point de Noliviers est en voie de finalisation, d’où partira une route directe pour la section de La Boucan; de l’autre bout, côté Lamentin, les travaux sont en cours. Il s’agit de travailler des deux côtés progressivement et en harmonie pour aboutir de chaque côté de la Grande Rivière à Goyaves en un point précis où un pont sera posé.

Côté Lamentin les travaux en cours permettront de réaliser une fois deux voies qui ira de l’actuelle nationale à la berge droite de la Grande Rivière à Goyaves.

« Je voulais ici, avec les entreprises, les chefs de chantiers, faire un point pour informer la population. »

Ary Chalus est à l’aise, et il le dit.

Il revient à Stan Dorothée, chef de projet, fonctionnaire régional, de faire le point. « J’ai d’autant plus de plaisir sur ce chantier qu’avec mon équipe à la Région nous avons fait les études, le tracé, envisagé la faisabilité, chiffré, discuté avec les entreprises… et là, je suis le chantier jusqu’au bout. C’est très valorisant pour l’équipe », dit-il en aparté, grand sourire sur son visage.

Stan Dorothée explique l’état du chantier côté tribord (droite) de la Grande rivière à Goyaves.

Les questions fusent. Les réponses sont précises. Le chantier fait 3,7 kilomètres de long, une deux fois une voie de 15 mètres, avec la possibilité de doubler en deux fois deux voies si la circulation augmente dans les prochaines années, plus des bords de route confortables sur lesquels le président Ary Chalus souhaite qu’on rajoute une voie pour les deux-roues.

Ces travaux vont coûter 110 millions, dont 9,6 millions pour la partie que les médias ont été invités à visiter.

Actuellement, les entreprises travaillent d’arrache-pied, fouillant le sol meuble pour les terrassements. Du tuff est apporté qui est entassé sur le tracé, qui viendra combler les déclivités du terrain et obtenir une surface plane depuis l’actuelle nationale jusqu’à la berge de la rivière. « La route sera six mètres au-dessous de l’endroit où nous nous trouvons », précise un technicien.

Cette phase, d’un montant de 9,6 millions d’euros pour 33 mois de travaux, a démarré en janvier 2025 par des études de 6 mois, avant un début effectif des travaux en juin 2025 et consistant en la réalisation des prestations suivantes :
• Terrassement généraux (déblais, stockage des déblais, remblais)
• Renforcement de sol (pré-chargement, inclusion rigide)
• Assainissement
• Bassins de rétention

Le chantier est actif :

S’il s’agit encore d’une deux fois une voie, le pont sera prévu pour l’extension à deux fois deux voies. Il coûtera à lui seul 30 millions d’euros, pont remarquable de plus de 200 mètres de long.

Prochainement, des travaux de restauration des berges de la rivière Ancenneau, des terrassements, la construction des ouvrages d’art, dont le viaduc de 210 mètres et les aménagements hydrauliques seront réalisés jusqu’en 2027.

Après cette visite de chantier, direction le rond-point de Noliviers pour la caravane régionale.

Là, le rond-point face à la zone commerciale est en voie de finalisation. Une route de déviation a été réalisée pour faciliter la circulation entre La Boucan et Noliviers pour chaque côté de circulation. Les automobilistes qui viennent de La Boucan auront une double voie de circulation jusqu’au rond-point, une voie nouvelle (deux voies) part du rond-Point pour gagner la Boucan.

La nouvelle route à droite à deux fois une voie permettra aux véhicules venant de Sainte-Rose depuis le rond-point de gagner La Boucan. L’ancienne route sera une deux fois une voie directe pour gagner Sainte-Rose.

Stan Dorothée explique la finalisation des travaux côté Noliviers :

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