Le poste de police municipale de Basse-Terre fait peau neuve. L’intérieur du poste a été totalement repensé pour être plus moderne, avec une zone d’accueil du public, des bureaux administratifs et des zones réservées aux fonctionnaires de police. Un local abritera le centre de supervision urbaine, qui va gérer la vidéosurveillance de la ville.
Accompagné de Maurice Tubul, secrétaire général de la préfecture, sous-préfet de la Basse-Terre, de Jimmy Asdrubal, directeur de la police municipale, André Atallah, maire de Basse-Terre, a conduit la visite du poste de police municipale.
André Atallah :
La mise en place du centre de supervision urbaine est l’occasion de revoir de fond en comble le poste de police municipal qui devrait être de nouveau opérationnel pour la rentrée de septembre.
Le centre de supervision urbaine est une merveille d’électronique : c’est un dispositif centralisé qui permet la collecte, la surveillance et la gestion des données et informations. Il vise à assurer la sécurité, la gestion efficace des infrastructures et la coordination des activités urbaines.
Au centre de supervision urbaine de Basse-Terre, un mur d’écrans retransmet en temps réel les images des caméras de surveillance implantées dans la ville. Avec ce dispositif, les policiers municipaux disposent d’une vue d’ensemble pour garantir la sécurité des Basse-Terriens. Il sera opérationnel en décembre.
Jimmy Asdrubal explique la mise en place du système de surveillance :
Les images de la soixantaine de caméras de surveillance de la ville (à terme) seront partagées avec la police nationale et la gendarmerie pour assurer une sécurité en synergie dans la ville.
Maurice Tubul explique la synergie entre services de sécurité :
Des fonctionnaires de police municipale sont en cours de formation, d’abord avec la gendarmerie nationale puis avec la police nationale. Ils assureront les veilles nuit et jour par roulements.
Cette merveille a un coût, d’1,2 million d’euros financé à 50% par la municipalité, à 40% par le Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD), la Région Guadeloupe prenant en charge 10% de l’enveloppe dédiée. Le FIPD a accordé 178 000 euros en 2023, 390 000 euros en 2025. Une troisième tranche sera débloquée en 2026.
Maurice Tubul :
Après la vague de violence, les commerçants ont été reçus en mairie
André Atallah, maire de Basse-Terre et sa majorité municipale enregistrent que ces dernières semaines, plusieurs actes de violence ont marqué la vie du centre-ville, visant commerçants, artisans et habitants.
« Ces faits inacceptables et condamnables, dit André Atallah, nuisent à la protection des personnes, la dignité des habitants, l’attractivité économique et affectent l’image même de la ville de Basse-Terre.
La sécurité est une priorité absolue de la Ville de Basse-Terre. Elle est la condition indispensable pour vivre, travailler, circuler et se retrouver sereinement dans l’espace public.
C’est pourquoi, en lien étroit avec l’élu en charge de la sécurité, la police municipale, la police nationale et les services de l’État, des mesures immédiates ont été prises pour renforcer les dispositifs existants.
- Une présence policière accrue, avec des patrouilles plus fréquentes sur le terrain ;
- Une coordination renforcée entre les forces de l’ordre pour une meilleure réactivité
- Un déploiement de la vidéoprotection sur le territoire. »
Recevant les commerçants en mairie après la visite du poste de police, André Atallah a rappelé qu’il attend « une écoute constante de vos retours, afin d’agir de façon adaptée.
Je tiens, a-t-il dit, à exprimer tout mon soutien et ma solidarité aux victimes de ces actes, notamment les commerçants et riverains récemment touchés
La responsabilité collective impose de garantir à chacun un cadre de vie sûr. Pour y parvenir, l’engagement de tous est nécessaire : habitants, commerçants, artisans, associations, ieunes et familles. C’est collectivement que nous pourrons préserver ce qui fait la force de Basse-Terre: son identité, son caractère, son dynamisme et sa
résilience. Pleinement mobilisé à vos côtés, l’engagement de la Ville de Basse-Terre est total pour assurer la sécurité de tous. »
