Martinique. Une activité bancaire en demi-teinte

Dans sa note de conjoncture, l’IEDOM indique qu’au deuxième trimestre 2025, les crédits d’exploitation des collectivités locales de Martinique ont plus que doublé, bien qu’ils ne représentent que 1,0 % des encours totaux.

L’évolution des encours de crédits s’inscrit dans un contexte où la Banque centrale européenne a procédé à un desserrement graduel des conditions monétaires à compter de juin 2024. Ce desserrement a permis une diminution du coût des nouveaux crédits accordés aux entreprises et aux ménages. Ainsi, les ménages bénéficient d’une détente sur le taux moyen des crédits à la consommation qui s’établit à 6,01 % en avril 2025, soit -12 points de base entre janvier et avril 2025, et -23 points sur un an. Le taux moyen des crédits à l’habitat demeure stable à 3,26 %.

Du côté des entreprises, le taux moyen des crédits à l’équipement se replie et s’établit à 4,29 % (-15 pdb entre janvier et avril 2025, et -102 pdb sur un an). Bien que stable sur le premier semestre 2025, l’encours sain total de crédits progresse de 1,1 % pour les entreprises et de 0,3 % pour les ménages ce trimestre, soit une hausse de 0,5 % de l’encours sain total. Cette augmentation est principalement portée par les encours de crédits à la consommation des ménages (+0,9 %), ainsi que les crédits d’exploitation (+1,2 %) et les crédits à l’habitat (+7,0 %) des entreprises.

Les entreprises semblent privilégier les placements à long terme

Concernant les collectivités locales, les crédits d’exploitation ont plus que doublé ce deuxième trimestre, bien qu’ils ne représentent que 1,0 % des encours totaux. Une épargne plutôt stable Plutôt orientés à la baisse depuis ce début d’année, les dépôts, tous agents confondus, sont relativement stables au deuxième trimestre (-0,2 % par rapport au trimestre précédent). Ils sont cependant en hausse par rapport au deuxième trimestre 2024 (+1,6 %).

Dans le détail, les encours de dépôts ce trimestre sont en légère hausse pour les ménages (+0,6 %) tandis qu’ils reculent pour les entreprises (-3,2 %). Les dépôts des autres agents (dont les collectivités locales et administrations publiques), bien que minoritaires (5,8 % des encours totaux), augmentent également (+3,9 %). Cette mince progression chez les ménages est principalement attribuable à la hausse des dépôts à vue (+1,5).

À l’inverse, les entreprises semblent privilégier les placements à long terme (+4,2 %), au détriment des placements liquides (-2,5 %) et des dépôts à vue (- 3,7 %), mobilisables à court terme. Ces derniers représentent néanmoins plus de deux tiers de leurs encours. Cette baisse des placements à court terme pourrait traduire de possibles tensions de trésorerie, ou d’une utilisation de cette trésorerie pour des financements de nouveaux investissements.

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