Le bouclier qualité-prix (BQP) martiniquais, dont une nouvelle version entre en vigueur aujourd’hui, comporte 180 produits, dont 14 fournitures scolaires, catégorie auparavant exclue du dispositif.
Lundi, le préfet Etienne Desplanques, accompagné des représentants des services concernés de l’Etat et des représentants d’associations de consommateurs, a présenté une version étendue du BQP. Avec 40 produits de plus.
« Il s’agit de l’aboutissement de trois mois de négociations avec la grande distribution, avec les grossistes importateurs, afin d’obtenir un bouclier qualité-prix qui soit élargi », a souligné le préfet de Région, à l’issue de la signature de ce dispositif qui laisse consommateurs et syndicats sceptiques.
Cette mesure était inscrite dans le protocole de lutte contre la vie chère, signé le 16 octobre 2024 par le représentant de l’Etat et une trentaine d’interlocuteurs locaux, au terme de plusieurs semaines de protestation populaire assortie d’émeutes.
La Martinique, tout comme les autres régions d’Outre-mer ont leurs produits alimentaires importés (70 à 80% du total) en moyenne 40 % plus chers que dans l’Hexagone, selon l’Insee.
Quoique les grands importateurs et revendeurs aient signé ce protocole, les prix ont enregistré, en juillet 2025, une progression de 0,8 % sur un an, selon l’INSEE.
Le BQP était limité à 134 articles répartis en quatre « sous-paniers » — produits alimentaires, infantiles, d’hygiène ou d’entretien — mais la nouvelle version comporte 180 produits, dont 14 fournitures scolaires, catégorie jusqu’ici exclue du dispositif, et une catégorie « BQP bricolage », qui inclut 36 articles vendus dans sept enseignes de l’île.
Bientôt, il y aura un « BQP automobile » pour les pièces détachées et les services d’entretien des véhicules, a indiqué le préfet Desplanques. Là encore, seront privilégiées des discussions avec les importateurs et vendeurs de ces services.
