Une fois n’est pas coutume, les pharmaciens, vêtus de leur Gilet Vert, ont arpenté les rues de Pointe-Pitre, jeudi 18 septembre.
Mobilisés dans tout l’archipel, à l’appel des syndicats de France hexagonale et d’Outre-Mer, les pharmaciens ont massivement suivi le mouvement : « 96 % des officines étaient fermées, en dehors de celles qui sont réquisitionnées par l’Agence Régionale de Santé », se félicite Marie-Claude Synésius, pharmacienne, présidente du Syndicat des pharmaciens de Guadeloupe.
À Pointe-à-Pitre, les pharmaciens en Gilet Vert ont parcouru les artères de ville pour manifester leur mécontentement.

« L’arrêté du 4 août 2025 est entré en application depuis le 1er septembre, confirme Marie-Claude Synésius. Avec cet arrêté, la remise accordée aux pharmaciens sur les génériques est passée de 40 à 30 %. En 2027, elle passera à 20 %. C’est inacceptable ! Cette remise avait été mise en place pour soutenir l’activité des pharmacies. »
Une menace pour l’emploi et la continuité des soins

Pendant quelques heures, les pharmaciens, qui espéraient la présence des Parlementaires, ont tenu un stand place de la Victoire pour informer, expliquer, sensibiliser…
Si l’abaissement du taux de remise a un effet immédiat sur leur chiffre d’affaires, certaines officines risquent, à terme, de fermer définitivement, au détriment du patient. Pour éviter d’en arriver à cette extrémité, les pharmaciens comptent sur le soutien des Parlementaires… plutôt discrets, ce 18 septembre à Pointe-à-Pitre.
« Nous nous sommes mobilisés pour notre activité qui est en danger. Cette loi menace aussi l’accès aux soins pour les patients qui ont l’habitude d’avoir une pharmacie à proximité. »
Après cette mobilisation fortement suivie, les pharmaciens poursuivent la grève des gardes entamée le 1er juillet. Ils envisagent, en parallèle, de ne plus préparer les piluliers destinés aux Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
Cécilia Larney