Non loin du village des pharmaciens, également mobilisés à Pointe-à-Pitre (place de la Victoire), jeudi 18 septembre, les organisations syndicales (CGTG, FSU, SUD PTT GWAD, SPEG, FO, UNSA, UGTG…) exposaient les motifs qui justifient la mise en place d’une mobilisation « de masse » dans les prochaines semaines.
Annoncée comme une grande journée de mobilisation sur le plan social, dans l’Hexagone et en Outre-Mer, en Guadeloupe, l’appel de ce jeudi 18 septembre a été diversement suivi. Dans le secteur de la santé, 96 % des pharmacies ont gardé leurs rideaux baissés. Dans le domaine de l’éducation, plusieurs établissements scolaires étaient fermés.
Le mouvement national était relayé, en Guadeloupe, par plusieurs organisations syndicales (CGTG, FSU, SUD PTT GWAD, SPEG, FO, UNSA, UGTG…) qui ont profité de cette matinée pour pointer du doigt les nombreux dysfonctionnements qui impactent le quotidien des Guadeloupéens : crise de l’eau, centres de formation inopérants, manque de moyens dans le secteur public, les licenciements qui se succèdent… Autant de motifs qui, pour les organisations syndicales, justifient la mise en place d’une « mobilisation de masse » dans les prochaines semaines.


« Dans l’Education nationale, nous avons du personnel en difficultés financières, déplore Eddy Ségur, Secrétaire général de la FSU. D’autre part, avec les suppressions de postes annoncées, rien ne se fait pour doter l’école des moyens nécessaires pour la rentrée prochaine. Nous nous mobilisons dès à présent pour qu’il y ait un budget qui permette au service public de garantir aux usagers de Guadeloupe un service optimal dans l’école publique, à l’hôpital… »
Selon Maïté M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG, solidaire du mouvement lancé par l’intersyndicale, les difficultés observées ailleurs dans le domaine de la formation, de l’éducation, du commerce…, se ressentent « deux fois plus » en Guadeloupe.
« Il faut prendre le temps de préparer une plus vaste mobilisation en faisant le tour des entreprises, des quartiers, partout en Guadeloupe pour que chacun prenne conscience du pouvoir de la classe ouvrière pour organiser une mobilisation de masse pour se faire entendre, dire ce que nous voulons en Guadeloupe, quel pays nous voulons, pour qui, et avec qui ? », indique Maïté M’Toumo.
Cécilia Larney