Guadeloupe. « Il n’est pas acceptable de laisser s’installer à la fois la banalisation des crimes de sang et la banalisation du manque de moyens de notre police »

Loïc Martol, secrétaire fédéral à la sécurité, et Olivier Nicolas, premier secrétaire fédéral et secrétaire national aux Outre-mer du PS, portent le débat sur la place publique des moyens humains et matériels insuffisants de la police nationale face à la montée de la violence dans l’archipel.

« Au moment où se produit le 42e homicide de l’année dans notre archipel et où chaque jour vient démontrer l’emprise grandissante du narcotrafic sur notre société, le dénuement de notre police éclate au grand jour et ne peut que questionner la volonté réelle des pouvoirs publics de lutter contre l’insécurité.

Ainsi, en 2025, dans un département français parmi les plus exposés à la délinquance et à la circulation des armes, les policiers d’une compagnie départementale d’intervention (C.D.I.) peuvent se retrouver au chômage technique plusieurs jours durant, faute de disposer de véhicules de service en état de marche.

Là où il faudrait 9 véhicules conformes aux missions de la C.D.I., celle-ci n’en dispose que de 3 (deux Peugeot 3008 et un Rifter) qui ne sont pas adaptés.

Les socialistes de Guadeloupe dénoncent une nouvelle fois avec force le manque de moyens humains et matériels dévolus à la police nationale et, singulièrement à la C.D.I. qui se voit privée depuis des mois de ses capacités d’action sur le terrain, là où se joue une part primordiale de la bataille contre la criminalité.

Nous apportons notre soutien aux policiers et à leurs organisations syndicales mobilisées pour alerter sur les conséquences dramatiques de l’abandon de notre police, à peine six semaines après le passage d’un ministre de l’Intérieur — désormais démissionnaire — qui n’aura semé que des promesses pour l’heure sans lendemain.

Afin de répondre aux réalités opérationnelles d’aujourd’hui, il apparaît plus urgent que jamais de procéder au recrutement de 40 à 50 postes de policiers à pourvoir par appel à candidature, donnant une chance à de jeunes Guadeloupéens de se former et de s’engager pour assurer la sécurité du quotidien de leur territoire.

Ces effectifs nouveaux, composés de jeunes policiers dynamiques et aguerris, permettraient de créer une brigade de nuit de 30 hommes et de renforcer la brigade anti-criminalité (BAC) et la brigade spécialisée de terrain (BST).

lI est plus que temps d’agir car il n’est pas acceptable de laisser s’installer à la fois la banalisation des crimes de sang et la banalisation du manque de moyens de notre police.

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