Opinion. Les inquiétudes ne peuvent être que maximales au regard des dossiers brûlants de nos territoires

PAR OLIVIER NICOLAS*

Dans un contexte de crise politique profonde qui, à chaque nouvelle péripétie, consacre un peu plus le terrible échec de la présidence d’Emmanuel Macron, un 7e ministre des Outre-mer en 3 ans et demi a été nommé en la personne de Madame Naïma Moutchou.

Sans préjuger des qualités de cette députée du parti “Horizons”, marquée à droite, ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale, cette nomination achève de démontrer l’absence de vision, de considération et de constance du président de la République pour les Pays des océans.

Ce Gouvernement Lecornu 2 fait en effet chuter ce portefeuille ministériel des Outre-mer du 2è au 13e rang de la hiérarchie gouvernementale, après avoir prétendu l’ériger en priorité absolue il y a moins d’un an, avec la nomination de Manuel Valls comme ministre d’Etat dans le Gouvernement Bayrou.

Comment ne pas voir dans cette relégation brutale une énième illustration de la conception macronienne purement marketing de la politique qui participe activement au discrédit de la parole publique ?
Et que dire du fait que Madame Moutchou aura été ministre de la Fonction publique pendant moins de 15 heures dans le Gouvernement Lecornu 1, il y a tout juste une semaine, et quelle doit maintenant se transformer en ministre des Outre-mer sans avoir jamais manifesté un véritable intérêt pour nos territoires en 8 années passées à l’Assemblée nationale ?

Dès lors, les inquiétudes ne peuvent être que maximales au regard des dossiers brûlants de nos territoires : la situation en Nouvelle-Calédonie/Kanaky, le projet de loi “Vie chère”, le budget 2026 des Outre-mer, ainsi que les questions institutionnelles et statutaires ouvertes dans certains territoires.

Une nouvelle fois, et sans doute à nouveau pour un temps très limité, nos parlementaires vont devoir tout reprendre avec une nouvelle ministre au sein d’un Gouvernement sans cap, sans boussole et sans majorité parlementaire.

Plus que jamais, nous devons préparer l’alternance.

*Secrétaire national aux Outre-mer du PS

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