Deux des quatre présumés auteurs du casse du musée du Louvre, commis dimanche dernier, ont été interpelés samedi soir alors que l’un d’eux tentait de prendre un avion pour Alger.
Selon France Télévisions, qui cite deux sources proches de l’enquête, les deux suspects arrêtés pour le vol de bijoux au Louvre ont été identifiés grâce à leur ADN, retrouvé sur les lieux du cambriolage. Plus « de 150 prélèvements de traces ADN, papillaires et autres ont été réalisés » sur les lieux du casse, avait annoncé jeudi la procureure Laure Beccuau.
Les deux hommes s’apprêtaient à quitter le pays. L’un d’eux tentait de prendre un vol pour Alger. Ils sont connus des services de police pour des cambriolages de bijouteries.
Le vol, qui aura duré moins de huit minutes, effectué par quatre hommes qui ont utilisé une nacelle pour accéder en plein jour au niveau d’une porte-fenêtre attaquée à la meleuse, avant de briser les vitrines et de mettre la main sur des bijoux historiques inestimables, a soulevé la question de la sécurité du plus célèbre musée du monde.
La présidente-directrice du musée le plus visité au monde, Laurence des Cars, a été auditionnée mercredi par la commission des affaires culturelles du Sénat.
En ce qui concerne les lacunes en matière de sécurité, elle a reconnu que le Louvre n’a « pas repéré suffisamment à l’avance l’arrivée des voleurs ». Le préjudice du vol a été évalué par le musée à 88 millions d’euros.
Que s’est-il passé ? Dimanche 19 octobre, le musée du Louvre a connu un vol par effraction dans la galerie d’Apollon qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne.
Deux vitrines de haute sécurité ont été prises pour cible et huit objets d’une valeur patrimoniale inestimable ont été dérobés dont
- Diadème de la parure de la reine Marie-Amélie et de la Reine Hortense
- Collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la Reine Hortense
- Boucle d’oreille, d’une paire de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la Reine Hortense
- Collier en émeraudes de la parure de Marie-Louise
- Paire de boucles d’oreilles en émeraudes de la parure de Marie-Louise
- Broche dite broche reliquaire
- Diadème de l’Impératrice Eugénie
- Grand nœud de corsage de l’impératrice Eugénie (broche).
« Les alarmes respectivement situées sur la fenêtre extérieure de la Galerie d’Apollon ainsi que sur les deux vitrines concenées se sont déclenchées. Au moment de l’effraction, particulièrement rapide et brutale, les cinq agents du musée, présents en salle et dans les espaces adjacents, sont immédiatement intervenus afin d’appliquer le protocole de securité : prise de contact avec les forces de l’ordre et protection prioritaire des personnes », affirmait la direction du musée.
« Grâce au professionnalisme et à la rapidité d’interventions des agents du Louvre, les malfaiteurs ont été mis en fuite laissant derrière eux leurs équipements ainsi qu’un des objets dérobés, à savoir la couronne de l’impératrice Eugénie dont l’état est en cours d’examen.
Une tentative d’incendie du véhicule mécanique utilisé par les malfaiteurs à été empêchée grâce à l’intervention d’un agent du musée du Louvre, le cambrioleur ayant été mis en fuite. »
Vendredi soir, une partie de la collection des bijoux non volés et parmi les plus précieux du Louvre a été transférée dans la matinée à la Banque de France, sous haute escorte policière, selon une source proche de l’enquête à BFMTV, confirmant une information de RTL.
La décision a été prise pour protéger sous plus haute sécurité cette collection, sans que l’on sache quand ils pourront de nouveau être exposés dans le musée. Le détail précis et le nombre de bijoux transférés ne sont pas connus dans l’immédiat.
