Coopération. Des perspectives de développement « plutôt prometteuses » pour les Antilles et la Guyane

La délégation sénatoriale aux Outre-Mer a présenté le deuxième volet de son étude consacrée à la coopération et l’intégration régionales des Outre-Mer du bassin Atlantique.

Après le premier volet consacré au bassin Indien de son étude triennale sur la coopération et l’intégration régionales des Outre-Mer, Christian Cambon, rapporteur coordonnateur, Jacqueline Eustache-Brinio et Evelyne Corbière Naminzo, rapporteures, ont présenté les conclusions de leur rapport sur la coopération et l’intégration régionales des Outre-Mer dans le bassin Atlantique.

La Caraïbe et le plateau des Guyanes sont redevenus des enjeux de la géopolitique mondiale. La France et l’Union européenne ont tous les atouts pour offrir une autre voie aux partenaires régionaux et faire rayonner les collectivités françaises d’Amérique dans leur voisinage.

À condition de faire les bons choix, un nouveau modèle de développement mieux ancré dans leur géographie est possible pour les Antilles et la Guyane.

« Faire rayonner les collectivités françaises d’Amérique »

Au terme de six mois d’auditions, les rapporteurs ont présenté un état des lieux nuancé et au final plutôt prometteur pour les collectivités françaises d’Amérique (CFA).

Tout en constatant les faiblesses et handicaps actuels (un cadre de coopération peu lisible, une mobilité toujours entravée, des liens commerciaux encore trop modestes, l’ampleur des trafics illicites sur la zone Antilles-Guyane), les rapporteurs ont relevé le dynamisme des relations bilatérales, la densité des organisations régionales, en pointant notamment le rôle moteur de l’OECO et le développement potentiel des politiques sectorielles (sécurité, lutte contre les sargasses, santé…).

« La France et l’Union européenne ont tous les atouts pour offrir une autre voie aux partenaires régionaux et faire rayonner les collectivités françaises d’Amérique dans leur voisinage même si une vigilance active est à porter au futur cadre financier pluriannuel de l’Union européenne (CFP 2028-2034) », indiquent les sénateurs.

Il est essentiel d’obtenir de l’Union européenne la définition d’une Politique européenne de voisinage ultrapériphérique (PEVu) en direction de l’environnement régional des RUP (Régions ultrapériphériques) et PTOM (Pays et territoire d’Outre-Mer), de parvenir à définir conjointement une stratégie commune UE/États membres/RUP dans la zone Caraïbes/Amérique latine et de déléguer aux autorités de gestion Interreg une part déterminante des fonds NDICI (le principal instrument de financement de l’Union européenne pour la coopération extérieure).

Des secteurs d’avenir

micheline jacques senatrice
Micheline Jacques, présidente de la délégation aux Outre-Mer.

Les rapporteurs ont formulé 20 propositions pour accélérer et soutenir cette dynamique autour des quatre axes majeurs :

– affirmer une diplomatie territoriale ambitieuse, différenciée et réactive ;

– lutter contre le fléau de l’insécurité sans nier les bassins de vie ;

– transformer les verrous de l’Union européenne en accélérateur de la coopération régionale ;

– miser sur les secteurs d’avenir : transport maritime régional, environnement, sciences, agroalimentaire, traitement des déchets.

La présidente Micheline Jacques (Les Républicains – Saint Barthélemy), rapporteur au Sénat sur le projet de loi Lutte contre la vie chère Outre-Mer, estime « qu’un nouveau modèle de développement mieux ancré dans leur géographie est possible pour les Antilles et la Guyane à condition de faire aujourd’hui les bons choix. »

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