La Journée internationale des Droits de l’enfant, jeudi 20 novembre, trouvera un écho particulier au Diamant, avec la caravane Mouv’Ti Manmay.
Auteur de J’étais un enfant, anthropologue, membre du Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes, après 15 années dans le secteur de la protection de l’enfance, du handicap et des solidarités, Arnaud Gallais, victime d’inceste, président de Mouv’Enfants, oeuvre avec son association pour lutter contre la pédocriminalité. Les actions, notamment la Caravane Mouv’Enfants – Mouv’Ti Manmay, se déclinent aussi bien en France hexagonale qu’en Outre-Mer.
Dispositif de proximité, mis en place pour la première fois, en 2023, à Paris, la Caravane Mouv’Enfants a parcouru plus de 50 villes et permis la création de plusieurs comités locaux, dont Mouv’Ti Manmay en Martinique, en 2025. Son objectif : atteindre 100 villes-étapes d’ici 2027 pour bâtir un maillage territorial de la protection de l’enfance. En Martinique, la caravane a déjà mobilisé des centaines de participant·e·s à La Trinité, Saint-Pierre et Saint-Joseph. Chaque étape favorise la libération de la parole, la formation des acteurs locaux et la co-construction d’actions durables.
« Construire ensemble des solutions concrètes »
Jeudi 20 novembre, qui marque la Journée internationale des Droits de l’enfant, la caravane Mouv’Enfants – Mouv’Ti Manmay s’arrêtera au Diamant (salle de délibération de la mairie), de 9 à 16 heures). Le Vauclin accueillera la caravane, vendredi 21 novembre, de 8 h 30 à 15 h 30.
En Martinique, depuis le 17 novembre, l’association Mouv’Enfants va à la rencontre des habitants, des victimes, d’associations, d’institutions… pour « construire ensemble des solutions concrètes pour la protection de l’enfance. »
Jusqu’au 23 novembre, en Martinique, l’association Mouv’Enfants, qui milite pour la protection des enfants, déploie différentes actions.
Des formations à destination des professionnel·le·s du social, du médico-social, de la Police, de la justice et de l’Education nationale, sont proposées avec des spécialistes du psycho-traumatisme, dont Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne.
Un ciné-débat a eu lieu au T.O.M. (Fort-de-France), mardi 18 novembre, suivi d’une conférence à l’Université des Antilles (Schoelcher), mercredi 19 novembre.
Ce week-end, l’association Mouv’Ti Manmay rencontrera des victimes, samedi 22 novembre, et participera au Village de l’Enfant (Case-Pilote), dimanche 23 novembre, avec l’association Santé et Résilience.
Sensibiliser, former, agir
Créée en février 2025, Mouv’Ti Manmay agit pour briser le silence autour des violences faites aux enfants en Martinique et porter la voix des « survivants ». Le comité s’inscrit dans la dynamique nationale de Mouv’Enfants, mouvement indépendant né après la Commission Inceste (CIIVISE), qui milite pour une véritable culture de la protection de l’enfance.
En Martinique, les violences intrafamiliales sur mineurs restent taboues, alors que les études indiquent une prévalence deux fois plus élevée que dans l’Hexagone. Mouv’Ti Manmay veut transformer la société par la sensibilisation, la formation et l’action collective.
