La ville de Baie-Mahault, celle de Saint-Claude et la préfecture de Guadeloupe ont organisé l’exercice volcan jeudi 27 novembre.
Une centaine de personnes a été prise en charge à Saint-Claude et accueillie au sein du gymnase Valère-Lamie de Baie-Mahault. L’exercice avait l’objectif de simuler l’évacuation des habitants de Saint-Claude en cas d’éruption de la Soufrière.

Une centaine de couchettes étaient disposées au sein du gymnase qui est l’un des lieux retenus pour accueillir les sinistrés en cas de catastrophe naturelle. A la demande de la préfecture, c’est La Croix-Rouge qui a organisé l’accueil et la gestion de crise des sinistrés, avec l’aide et l’appui de la police municipale. Les sapeurs-pompiers, présents tout au long de l’opération, avaient un rôle d’observation afin de déterminer si les associations agréées ont correctement effectué l’exercice.

Tout a commencé à Saint-Claude donc, où la centaine de personnes a été prise en charge et acheminée vers la ville de Baie-Mahault. La simulation a d’ailleurs été très réaliste car un passager a eu un malaise au cours du trajet. Il a été pris en charge par les professionnels à bord du bus.

A l’arrivée des deux bus, les sinistrés ont été pris en charge au gymnase où les simulations se sont poursuivies : simulation de malaises, d’arrêts cardio-respiratoires, de mouvement de panique de la foule…
Anita Lobeau :
Une fois les personnes déplacées arrivées dans le gymnase, les bénévoles de La Croix-Rouge avaient pour mission de recueillir les informations des sinistrés. « Ce sont des personnes qui ont soit perdu leurs proches ou alors perdu tous leurs effets personnels. Nous sommes chargés de les accueillir, les répertorier et trouver un hébergement d’urgence pour eux », explique Pascal Labylle, directeur opérationnel sur site de La Croix-Rouge.
L’objectif de la prise en charge est effectivement qu’elle soit temporaire pour les sinistrés. Par la suite, les services vont tenter de contacter des membres de leurs familles ou de les reloger avec l’aide des services de la mairie de Baie-Mahault.
En attendant, rien n’a été laissé au hasard au sein du centre d’accueil. « Il y a des secouristes, malgré le fait que les personnes qui arrivent ici n’ont pas nécessairement besoin de gros soins parce que cela à été fait en amont lors de leur prise en charge directement sur la Basse-Terre. Mais pour ceux qui en ont besoin, il y a une cellule psychologique », ajoute Brigitte Mandar-Forest, responsable du centre d’aide.
Delphine Dorville :
Le centre proposait également de l’eau, des boissons fraiches, des boissons chaudes et des aliments aux sinistrés. Les sinistrés pouvaient également profiter des douches et des produits sanitaires mis à leur disposition. Des jeux ont été mis à la disposition des enfants, et une animation sur les premiers gestes à adopter en cas de catastrophe leur a été présentée.
Le repas du midi a été assuré par la ville de Baie-Mahault. « Pour les femmes enceintes, il y a des infirmières ainsi que des coins pour qu’elles puissent se reposer à l’abri. Pour les personnes à mobilité réduites, elles sont avec tous les autres sinistrés, mais nous avons une attention particulière. Tous les bénévoles ont été formés, ils savent donc comment accueillir tout le monde correctement », précisait Brigitte Mandar-Forest.
Commandant Siegfried Bajazet :
La centaine de sinistrés du jour était composée d’habitants de la ville de Saint-Claude, pour certains des employés municipaux qui ont joué le jeu avec un réalisme marquant, notamment lors des mouvements de foule à l’entrée du gymnase.
La matinée a permis d’avancer sur ce protocole qui lie les villes de Saint-Claude et de Baie Mahault en cas d’éruption de la Soufrière.
Tafari Tirolien


























