Littérature. Rita Carelli et Katia Dansoko Touré primées au Festival Ecritures des Amériques

Marquée par la renaissance du Prix des Amériques insulaires et la création du Prix du public Guadeloupe Maryse-Condé, la 25e édition du Festival Ecritures des Amériques a récompensé deux autrices : Rita Carelli, pour Terre noire (éd. Métailié) et Katia Dansoko Touré, pour La Solitude des notes bleues (éd. JC Lattès).

Le dernier chapitre de la 25e édition du Festival Ecritures des Amériques s’est achevé, samedi 29 novembre, à la Résidence départementale (Le Gosier). De nombreux passionnés de littérature ont assisté à la soirée de clôture au cours de laquelle le choix des jurys a été révélé.

Créé en 2000 par Maryse Condé et Amédée Huyghues Despointes, le Prix des Amériques insulaires récompense « des ouvrages témoins de la créativité romanesque du bassin caribéen et de l’Amérique littéraire, de la vitalité de ces régions comme terres d’inspiration, de déploiement de l’imaginaire ».

Pour son retour, le Prix des Amériques insulaires a été attribué à Rita Carelli pour Terre Noire (éditions Métailié). Les membres du jury du Prix des Amériques insulaires qui ont retenu ce titre ont aimé ce roman « aussi poétique que percutant, entre quête identitaire, rites ancestraux et urgence écologique ».

« Un lien profond avec l’Amazonie »

Originaire de São Paulo, réalisatrice de cinéma et actrice, Rita Carelli a étudié les lettres et le théâtre à Paris. Auteur de livres pour la jeunesse sur l’Amazonie, Rita Carelli entretient un lien profond avec ce territoire d’Amérique du Sud. Publié en 2024, aux éditions Métailié, Terre noire, son premier roman, traduit en français par Marine Duval, a reçu le Prix Caméléon, qui récompense l’auteur et le traducteur d’un roman étranger.

Créé cette année, le Prix du public Guadeloupe Maryse-Condé a été attribué par un jury de 14 lecteurs – soigneusement sélectionnés -, à Katia Dansoko Touré, journaliste à Libération. Publié aux éditions JC Lattès, en février 2025, son premier roman, La solitude des notes bleues, dont le titre renvoie au blues et au jazz, suit l’itinéraire géographique et mental en mouvement de la narratrice, de la prime enfance à l’aube de la trentaine.

Les membres du jury du Prix des Amériques insulaires qui ont retenu ce titre ont aimé dans ce roman « la reconstruction intime et géographique de la narratrice où la musique est un personnage central : la note bleue qui renvoie au blues et au jazz est plurielle comme les identités de l’héroïne. »

« Un public très enthousiaste »

Une première édition du Prix du public Guadeloupe Maryse-Condé qui a ravi Marie Abraham Despointes, organisatrice du Festival Ecritures des Amériques.

Marie Abraham Huyghues Despointes et Amédée Huyghues Despointes junior.

« Nous avons reçu beaucoup de lettres de motivation pour le jury du Prix du public : nous en avons sélectionné 14. Ils ont débattu, argumenté… avec sérénité, raconte Marie Abraham Huyghues-Despointes. C’était le meilleur moment du festival qui rappelle qu’il y a de très bons lecteurs : c’est à ce moment qu’on se dit que cela vaut vraiment le coup d’organiser un festival littéraire ! »

Pour la qualité des auteurs invités, l’intérêt manifesté par le public, jeune et moins jeune, tout au long de la semaine, la 25e édition du Festival Ecritures des Amériques s’affirme comme un événement littéraire incontournable dans l’archipel.

« Nous avions pour, les deux prix attribués, trois finalistes et les délibérations ont été très serrées ! Nous avons vraiment eu le sentiment, cette année, d’une ferveur beaucoup plus grande, confie Marie Abraham Huyghues-Despointes. Depuis le début, le public, très enthousiaste, était présent, y compris les élèves, les professeurs, les escales s’organisent de mieux en mieux avec des auteurs agréables, d’une grande courtoisie vis-à-vis du public et qui considèrent que venir en Guadeloupe est déjà un cadeau ! »

Une édition anniversaire qui ne restera assurément pas sans suite ! En clôture du festival, la compagnie Barefoot a présenté une adaptation du roman, Gouverneurs de la rosée, de Jacques Roumain.

Cécilia Larney

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