Guadeloupe. L’agresseur du psychiatre placé en détention provisoire pour assassinat

Lundi, aux alentours de 11 heures, un homme en a poignardé un autre, de dix coups de couteau, dont un mortel. C’était au Gosier, au Centre médico-psychologique (CMP). L’agresseur était un patient, la victime un médecin psychiatre.

L’annonce de l’agression mortelle de Jean-Michel Gal, médecin psychiatre, lundi, a horrifié la Guadeloupe. Les réactions des plus hautes personnalités ont marqué l’émoi de la population.

L’auteur des faits, dira mardi soir en conférence de presse Caroline Calbo, procureure de Pointe-à-Pitre, était inconnu des services de police mais bien connu du CMP. Âgé de 48 ans — on n’en saura pas plus —, l’homme était suivi régulièrement par le Dr Gal comme par d’autres médecins du centre. Le début de ces soins psychiatrique date de 2021. Cette année-là, armé d’un couteau, il avait menacé quelqu’un mais l’affaire avait été classée sans suite.

Jusqu’à présent, il n’avait jamais manifesté d’hostilité envers le personnel au fil de ses visites.

Pourtant, lundi, après sa consultation habituelle, tandis qu’une infirmière l’accompagnait vers la sortie, il a brandi un petit couteau de poche, une arme dérisoire, un couteau à lame rétractable, pour en porter plusieurs coups violents dans la poitrine du médecin. L’un de ces coups en plein cœur sera fatal, a dit le médecin légiste qui a examiné le corps mardi matin.

Tandis que le médecin s’effondrait vite secouru par ses confrères et les infirmières, l’auteur des coups s’éloignait, suivi par un membre de l’équipe soignante qui ne le perdait pas de vue. La police était prévenue (l’importance de faire le 17 !). La brigade anti-criminalité (BAC) le cueillait sans difficultés un peu plus loin dans une rue du Gosier, expliquait à son tour la commissaire Yasmine Prudenté, cheffe du service territorial de police judiciaire. Elle relevait, tout comme Mme Calbo, le courage du membre du personnel qui a suivi l’agresseur, malgré les risques encourus : ce dernier avait toujours son couteau sur lui.

Caroline Calbo et Yasmine Prudenté :

Malgré les soins prodigués par ses collègues, police-secours et le médecin du SMUR, Jean-Michel Gal décédait sur place.

L’auteur des coups de couteau était conduit à l’hôtel de police pour y être interrogé.

De ses déclarations, il appert qu’il n’en voulait pas particulièrement au médecin, ni à l’équipe médicale mais « au système psychiatrique ». Terme général, qui recouvre bien des choses.

Qu’a demandé la procureure Calbo ? La mise en examen pour assassinat. La magistrate expliquait : « Il est venu avec un couteau. Il en voulait à la psychiatrie… » L’assassinat, rappelons-le c’est le meurtre commis avec préméditation.

L’auteur des coups mortels a été mis en examen par un juge d’instruction, puis reçu par un juge de la liberté et de la détention qui a prononcé son placement en détention provisoire.

André-Jean Vidal

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