L’affaire avait connu un certain retentissement lorsqu’elle a été révélée il y a trois mois : un chirurgien orthopédique qui exerçait à Saint-Martin, s’il était titulaire d’un diplôme de médecine générale n’avait pas celui de la spécialité qu’il pratiquait depuis 10 ans sur l’île.
Signalé à deux reprises en 2012 et 2018, ce praticien du Centre hospitalier Louis-Constant Flémin était passé entre les mailles du filet.
Le Conseil national de l’ordre des médecins avait même confirmé que les diplômes et les attestations du médecin avaient été validés au moment de son inscription sur la liste d’aptitude.
Devant les nombreuses plaintes de patients qui affirmaient garder des séquelles de ses interventions, l’ARS de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy a demandé à l’université de Conakry dont se prévalait ce médecin d’avoir été l’étudiant diplômé deux fois, en médecine générale et en spécialité de chirurgie orthopédique et traumatique, de consulter ses archives.
Cette université, si elle validait son diplôme de médecine générale, ne reconnaissait pas sa qualité de chirurgien orthopédique et traumatique. Le diplôme exhibé au moment de son recrutement s’avérait être un faux qui a trompé tout le monde pendant 10 ans.
Le médecin a été suspendu fin octobre 2025, en attendant les suites inéluctables : la suspension définitive et l’interdiction d’exercer en France.
Le Journal officiel du 18 décembre a publié l’arrêté ministériel du 24 novembre qui retire le médecin en question de la liste des praticiens autorisés à exercer la chirurgie orthopédique et traumatique en France.
