PAR ERIC JALTON*
Éric Jalton dénonce une gestion partisane et irrespectueuse du droit des communautés d’agglomération.
Il constate que le territoire des Abymes, le plus affecté par les coupures d’eau, depuis la création du SMGEAG, a été écarté du dispositif des travaux « accélérés, concentrés et coordonnées » au profit des villes de Trois-Rivières et de Capesterre Belle-Eau, (jouxtant Goyave). Il regrette une gestion politique et discriminante à l’égard des territoires et des populations les plus sinistrés.
S’agissant de la régie, il prend acte d’une mise en minorité des communautés d’agglomération au sein de l’organe délibérant avec 5 sièges sur 11. Celles-ci seraient ainsi dans l’incapacité d’orienter et de contrôler la mise en œuvre, par les techniciens, des politiques de l’eau sur leurs territoires, et condamnées à payer, comme pour le SMGEAG, les conséquences financières désastreuses de décisions prises par des personnalités n’ayant aucune compétence, ni responsabilité dans la gestion de l’eau.
Éric Jalton considère qu’il s’agit d’un véritable hold-up politique sur la gestion de l’eau par le président du SMGEAG, qui prétend, en outre, nommer lui-même les 11 administrateurs.
Enfin, comme pour le SMGEAG, la régie programmée pour 2028 est créée à l’aveugle sans concertation avec les EPCI – pour le compte desquels la compétence est exercée – sans indication sur la dotation initiale, ni sur le sort et les charges de personnel, ni sur l’apurement du déficit de cent millions, d’euros du SMGEAG, autorité organisatrice de la régie.
En l’état donc, à moins d’un sursaut, « la régie unique » se présente comme une aventure politique à hauts risques pour l’eau, les habitants, les usagers, les finances des collectivités, la démocratie, et le développement local.
*maire des Abymes, président de Cap Excellence























