Le projet de budget 2026 du gouvernement prévoit une coupe d’une quinzaine de millions d’euros, soit la moitié du FSER, Fonds de soutien à l’expression radiophonique. Une économie dérisoire à l’échelle du PLF, mais qui aurait des conséquences très lourdes pour près de 700 radios associatives.
L’intégralité des sénateurs et députés de la Guadeloupe ont été contactés. Deux ont réagi, Dominique Théophile, sénateur, et Elie Califer, député, les autres étant peut-être encore sous les effets de la soirée de réveillon de Noël.
Le Sénateur Dominique Théophile exprime sa vive inquiétude face à la réduction drastique du Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER), dont le budget serait amputé de près de moitié dans le cadre des arbitrages budgétaires pour 2026.
Ce fonds constitue le principal levier de financement des radios associatives, qui sont près de 700 sur l’ensemble du territoire national. Ces radios jouent un rôle irremplaçable dans l’animation de la vie locale, l’accès à l’information de proximité, la promotion de la diversité culturelle et linguistique, ainsi que dans le renforcement du lien social.
Le Sénateur rappelle que, dans un contexte de contraintes budgétaires, les radios associatives ne doivent pas devenir une variable d’ajustement. Réduire leurs moyens, c’est fragiliser un maillage essentiel de la démocratie locale, particulièrement dans les territoires ultramarins, où ces radios constituent bien souvent un vecteur central de cohésion sociale, d’expression citoyenne et de continuité territoriale.
Dans de nombreux territoires, et plus encore en outre-mer, les radios associatives ne sont pas de simples médias : elles sont des espaces de dialogue, de transmission, d’éducation populaire et de résilience collective.
Leur affaiblissement aurait des conséquences humaines, sociales et culturelles majeures.
Face à cette situation, le Sénateur Dominique Théophile demande :
- Le maintien du FSER à son niveau actuel, afin de garantir la pérennité des radios associatives,
- Un soutien renforcé et pérenne en faveur de ces médias de proximité, indispensables à la diversité de l’expression radiophonique en France.
Le Sénateur appelle enfin le Gouvernement et l’ensemble des acteurs concernés à se mobiliser sans délai pour préserver un pilier fondamental du pluralisme médiatique et de la vitalité démocratique de nos territoires.
Elie Califer :
A l’assemblée Nationale ,avec mon groupe, nous nous sommes opposés à la réduction du fonds de soutien à l’expression radiophonique. Notre position est ainsi clairement exprimée.
Nous l’avons fait avec conviction et détermination car nous nous inscrivons encore et toujours dans la lignée des défenseurs des « radios libres » et ce depuis les années 80 et aimons à rappeler la décision forte et ô combien révolutionnaire pour l’époque du gouvernement de Pierre Maurois!
Nous nous sommes mobilisés sur le sujet en 1ère lecture du PLF 2026 et avons obtenu au prix d’une rude bataille, le vote d’un amendement de 18 millions en commission. Malheureusement le rejet de la 1ère partie du Projet de loi de finances n’a pas permis l’examen de la 2ème partie en séance.
Nous nous mobiliserons de la même manière sur la nouvelle monture du PLF qui sera présentée au mois de Janvier 2026 car nous nous inscrivons pleinement comme défenseurs des « radios libres », des radios de proximité. Les médias associatifs jouent un rôle essentiel dans la cohésion sociale et participent à l’édification d’une opinion publique éclairée particulièrement dans les territoires ultramarins et dans les zones de ruralité profonde. Elles assurent une mission d’information, de formation et d’éducation nécessaire à la vivacité de l’expression démocratique.
























