Agriculture. Les Etats de la Caraïbe orientale misent sur la pomme de terre

Les îles Vierges britanniques, la Dominique, la Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines ont participé à un atelier pour renforcer la production et la commercialisation de la pomme de terre dans la Caraïbe orientale.

La pomme de terre demeure une denrée de base dans la Caraïbe orientale, la sous-région ayant importé 8 842 tonnes pour une valeur de 7,56 millions de dollars US en 2024.

Un atelier de trois jours pour renforcer la production et la commercialisation de la pomme de terre dans la Caraïbe orientale, s’est tenu du 1er au 3 décembre. Il a réuni environ 50 cadres techniques, décideurs politiques, chercheurs, agriculteurs et partenaires de six pays et territoires participants : les îles Vierges britanniques, la Dominique, la Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un effort régional plus large visant à réduire la dépendance aux importations, à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et à faire progresser la stratégie FAST de l’OECO (Transformation des systèmes alimentaires et agricoles) ainsi que l’initiative de la CARICOM « 25 d’ici 2025 plus cinq ».

Définir une action collaborative

En mai, lors de la deuxième réunion spéciale du Conseil des ministres de l’Agriculture, au Costa Rica, une demande avait été formulée auprès de l’IICA (Institut Interaméricain de coopération pour l’agriculture) pour soutenir un atelier de formation sur la production de pommes de terre destiné au Commonwealth de la Dominique.

« En plus de fournir un espace pour générer et partager des connaissances sur la production commerciale de la pomme de terre, l’atelier servira également de plateforme pour élaborer un cadre stratégique d’action collaborative nationale et régionale sur le développement de la pomme de terre en tant que produit commercial dans les pays de l’Organisation des Etats des Caraïbes Orientales », a indiquéGregg Rawlins, représentant de l’Institut Interaméricain de Coopération pour l’Agriculture (IICA).

La Dominique, chef de file de la production

La Dominique, seul État membre de l’OECO possédant plus de 40 ans d’expérience dans la production commerciale de pommes de terre, continue de jouer un rôle de premier plan dans le renforcement des capacités régionales.

« Pendant trop longtemps, nous avons dépendu de sources alimentaires externes — exposant nos populations, nos économies et nos systèmes de santé aux chocs de l’offre mondiale, à des factures d’importation élevées et à l’augmentation du coût de la vie, rappelle le Dr Didacus Jules, directeur général de l’OECO. La stratégie FAST de l’OECO est notre feuille de route décennale pour changer cela ! Elle nous appelle à cultiver davantage ce que nous mangeons, transformer davantage ce que nous cultivons, commercer davantage entre nous, renforcer la résilience au changement climatique, autonomiser les jeunes, les femmes, les personnes handicapées et les communautés rurales, et créer une économie agricole moderne et compétitive. Aujourd’hui, nous ne planifions plus la transformation : nous la réalisons. »

Les résultats de l’atelier contribueront à l’élaboration d’un cadre stratégique régional pour la production de pommes de terre, aligné sur les priorités nationales et la stratégie FAST plus large. Cet effort de collaboration marque une étape significative vers la réduction de la dépendance aux importations alimentaires, le renforcement de la résilience et la construction d’un secteur agricole moderne et compétitif dans toute la Caraïbe orientale.

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