Guadeloupe. Baillif a désormais son city-stade baptisé Robert Promeneur

C’est le… énième city-stade offert par la Région Guadeloupe à une commune. Il a été nommé d’après le nom d’un pilier du sport dans la commune, Robert Promeneur.

Samedi, la commune du Baillif inaugurait un city-stade en présence d’Ary Chalus, président de Région, Elie Califer, député de la circonscription, Maurice Tubul, secrétaire général, sous-préfet de la Basse-Terre, Sylvie Gustave dit Duflo, vice-présidente de la Région, conseillère municipale chef de file de l’opposition baillifienne, Valérie Samuel-Césarus, conseillère régionale, présidente du CTIG, et Jennifer Linon, conseillère régionale.

Ce qui donne la preuve que la Région n’est pas sectaire ou qu’Ary Chalus a de la suite dans les idées. Jusqu’à présent, les bénéficiaires des city-stade sont pour moitié des maires qui ne sont pas ses partisans acharnés. Ce ne sont pas non plus des adversaires du président de Région, s’attelant plutôt à gérer leurs communes.

Ary Chalus :

Marie-Yveline Pontchateau-Théobald, maire du Baillif, a accueilli ce petit monde politique et les administrés qui avaient fait le déplacement par des mots de remerciement, louant la Région qui a doté la commune de cet espace de sport collectif où jeunes et moins jeunes pourront se retrouver pour faire des parties de basket, de hand, de football.

Elle a insisté, en bonne ménageuse des fonds publics, sur le soin que devraient prendre les utilisateurs d’un espace qui se doit d’être exempt d’alcool, de drogues, ne pas être le point de rencontre de deals improbables.

Marie-Yveline Pontchateau-Théobald n’a pas manqué d’attirer l’attention sur la parcelle rocailleuse, à l‘herbe rase, qui jouxte le city-stade flambant neuf : c’est là que la jeunesse du quartier joue au foot. La maire du Baillif devrait, comme l’y a incité Ary. Chalus, monter rapidement un dossier complet pour pouvoir bénéficier d’une aide pour l’aménagement du terrain. D’ailleurs, sitôt l’inauguration finie, le président de Région a été abordé par des jeunes gens qui lui ont dit tout l’espoir qu’ils mettaient dans sa volonté d’achever les travaux commencés avec le city-stade : il leur manque un petit local, des toilettes… et peut-être un vrai terrain de foot, même s’il n’est pas homologué…

Marie-Yveline Pontchateau-Théobald :

Maurice Tubul, secrétaire général, puis Elie Califer, député, sont intervenus pour dire, l’un le soutien de l’Etat pour tous les projets structurants, ceci main dans la main avec les collectivités majeures, le second pour se féliciter que les communes de sa circonscription soient équipées avec le soutien de la Région d’installations qui peuvent attirer la jeunesse vers le sport, le sport collectif, qui plus est, facteur de cohésion sociale.

Le temps des discours :

Ary Chalus s’est lancé dans un grand discours, rappelant la volonté de la Région de doter toutes les communes d’infrastructures sportives, ceci sans parti pris. Il a souligné les efforts accomplis par la Région pour venir en substitution des communes pour ce qui est de certaines infrastructures importantes : déchèteries, city-sports, constructions diverses, notamment quand il préside une commission permanente décentralisée. Généralement, à cette occasion, les demandes de soutien des projets municipaux sont toujours honorées.

Ary Chalus, de même, a dit comment la Cour des Comptes, précisémen les propos de son secrétaire général, dans un discours prononcé la veille, a dit que les communes de l’archipel se dirigent vers une sortie du rouge. Plus tard, il affirmera « qu’il n’y a pas que le Corom* et que la Région met encore plus d’argent pour les communes. »

Robert Promeneur, l’homme du jour, dont le nom a été choisi par Ary Chalus, grand connaisseur des anciennes gloires du football local, a reçu des hommages et de nombreux cadeaux.

Le moment des cadeaux :

Le ruban coupé, le city-stade a été mis à la disposition des jeunes du quartier.

Maurice Tubul :

*Corom : pour accompagner les communes ultramarines faisant face à des difficultés financières, le ministère chargé des Outre-mer a institué le dispositif des Corom. Ce type de contrat s’adresse aux communes qui en ont fait la demande dans l’objectif de bénéficier d’un soutien de l’Etat en vue de l’amélioration de leur situation financière et de la réduction des délais de paiement à leurs fournisseurs locaux. Les communes signataires sont accompagnées sur le long terme, leur permettant de concevoir un pilotage optimisé de leurs finances.

En savoir plus

Aussi discret que talentueux, Robert Promrneur a évolué depuis sa tendre jeunesse dans bon nombre de clubs mais c’est Baillif et le Colonial Club qui seront l’alpha et l’oméga de son enracinement et de sa consécration.

Quelques éléments de repères du parcours de ce prestigieux milieu de terrain Baillifien :
Colonial Club de Baillif première licence dès l’âge de 16 ans
Club Sportif Guyanais : durant son service militaire à 20 ans
Intrépide de Gourbeyre à son retour de l’armée pendant 2 ans. Il a été l’un des piliers de l’équipe ce qui lui a permis d’accéder en promotion d’honneur puis en finale de la Coupe de la Guadeloupe.
Cygne Noir : durant 8 ans dans le club élite de la Basse-Terre.

Puis de retour au Colonial Club, en milieu de terrain, il a participé à l’accession en promotion d’honneur de l’équipe, ce qui l’a propulsé en division d’honneur en 1985.

Durant cette période, il a obtenu son diplôme d’initiateur ce qui lui a permis d’encadrer deux sections au Colonial : l’école de foot et les moins de 13 ans.

Il a consacré plus de 23 ans à sa passion du football en tant que joueur mais surtout en tant qu’éducateur auprès de la jeunesse baillifienne à qui il a su insuffler le gout de l’effort, de la rigueur et de la résilience pour réussir simplement.

Son engagement a été tout aussi total dans les associations culturelles telles « Bakalé » Bayif Ka Lévé qui deviendra plus tard « Solboko ».

Robert Promeneur est un homme entier dont le dévouement au service du militantisme culturel et sportif n’est plus à démontrer mais juste à honorer tant il a été et restera un modèle à suivre pour tous ceux qui veulent encore croire en la capacité de chaque Baillifien à se transcender pour atteindre l’excellence.

Aujourd’hui, même s’il a pris le parti de se mettre en retrait de cette vie associative, en se consacrant dorénavant à son bricolage, à cultiver son jardin à Bois Rimbault où plantes médicinales, arbres fruitiers prennent place et vie dans un cadre naturel apaisant qu’il a réalisé pour contribuer à la sensibilisation et la valorisation de la biodiversité, il restera pour toujours l’exemple du Baillifien « Doubout o Ka ».

Convertir cette friche en véritable terrain de sport

Marie-Yveline Pontcateau-Théobald a présenté la friche connexe du city-stade, où les enfants du quartier passionnés de football viennent s’écorcher les pieds et les genoux sur la rocaille quand ils veulent faire une partie après l’école. Le président lui a dit de faire un dossier. Nul doute qu’elle obtiendra satisfaction. C’est sur un terrain analogue qu’Ary Chalus a fait ses premières armes en football.

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