L’office français de la biodiversité, dans ses missions de police, est particulièrement vigilant sur les prélèvements d’oiseaux chassables et plus encore sur le groupe des limicoles.
Les limicoles sont de petits échassiers migrateurs qui, en Guadeloupe, fréquentent principalement le littoral et les zones humides. Une grande partie de ces espèces est en fort déclin, notamment du fait de la disparition de leurs zones de nidification en Amérique imputable au changement climatique.
Les prélèvements sont contingentés et les chasseurs doivent déclarer chaque oiseau prélevé via une application sur smartphone. Cela permet une gestion fine des quotas autorisés.
C’est dans ce cadre, que dimanche 14 septembre 2025, des inspecteurs de l’environnement (OFB) ont procédé à un contrôle sur le marais de Port-Louis. Au cours de ce contrôle, ils ont découvert le prélèvement, par un chasseur, d’une espèce protégée (Gravelot de Wilson).
S’agissant de la destruction d’une espèce protégée, ce prélèvement représente une infraction délictuelle au regard du code de l’environnement passible d’une peine maximale d’emprisonnement de trois ans et 150 000 € d’amende. L’auteur risque également le retrait de son permis de chasser.
Les investigations menées sur place ont conduit les inspecteurs à procéder à la perquisition de son domicile, qui a permis la découverte, dans un congélateur, de plus de cent oiseaux, dont plusieurs appartenant à des espèces protégées. Les inspecteurs ont saisi son arme de chasse, les oiseaux protégés ainsi qu’une carapace de tortue marine.
Cette affaire demeure heureusement exceptionnelle. En effet depuis l’ouverture de la chasse fin juillet, 92 % des chasseurs contrôlés étaient en règle.