Guadeloupe. Canne : avant la réunion avec le préfet et les présidents, la FDSEA et l’UPG proposent une solution de sortie de crise

Ce jeudi, le préfet réunit toutes les parties intéressées par l’ouverture/ou pas de la campagne cannière 2024. Accompagné des deux présidents d’assemblées, Ary Chalus et Guy Losbar, les trois hommes vont faire le maximum pour tenter de rassembler les bonnes volontés et démarrer la coupe.

Ils espèrent qu’outre l’Iguacanne, la FDSEA, l’UPG, les SICAs, le GIE Canne, le collectif des rebelles viendra avec des propositions moins drastique que celles contenues dans leurs revendications : geler le prix de la tonne de canne à 120 euros pendant trois ans, sans tenir compte de la richesse en sucre, partager entre l’usinier et les producteurs de cannes les bénéfices retirés par l’usinier de la vente de la bagasse à Albioma, de la mélasse à Bonne-Mère, de l’écume… à ceux qui en veulent pour amender leurs champs.

La FDSEA et l’UPG qui sont partisans, tout comme le GIE Canne, les SICAs, l’Iguacanne, et une grande partie des producteurs, de démarrer tout de suite la campagne, a émis des propositions, base de discussions ce jeudi.

De quoi s’agit-il ? En réunion de concertation le 20 mars ils souhaitent apporter une solution de sortie de crise et permettre l’ouverture de la campagne sucrière 2024.

En plus du partage des résultats industriels déjà actés au sein de la profession sous l’égide de l’Iguacanne, en plus des 110,93€ la tonne, ils proposent que l’industriel abonde de 2€, que la Région Guadeloupe et le Département — qui, rappellent-ils, ont en 2023 et pour la première fois signé la convention et qui reconnaissent parfaitement le rôle de pilier de l’agriculture qu’est la filière canne pour le Guadeloupe — s’engagent respectivement à allouer un supplément de 2€ pour la Région et 2€ pour le Département). Ces 6€ viendraient s’ajouter aux 78€ déjà payés sans conditions de richesse…

Cette proposition, disent FDSEA et UPG, « se veut sans prétention pour contribuer à débloquer cette situation qui a trop duré… Les industriels, l’État et les collectivités majeures ont déjà prouvé leur implication et doivent simplement confirmer leur soutien de la filière sans faille par une telle action… Une année blanche serait un scénario catastrophe pour toute l’économie de la Guadeloupe. »

L’usinier, les collectivités accepteront-elles cet effort supplémentaire ? Que fera l’Etat qui a déjà mis beaucoup et qui souhaite sortir de ce psychodrame que vit l’économie agricole de la Guadeloupe depuis un mois ?

A suivre ce jeudi.

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