Guadeloupe. Canne : Bruno Wachter dénonce le dépassement d’une ligne rouge et souhaite que chacun reprenne « la voie de la sagesse »

La campagne cannière se poursuit tant bien que mal. Avec d’un côté des producteurs de cannes qui apportent celle-ci à l’usine de Gardel qui fonctionne normalement et des producteurs qui refusent d’alimenter l’usine sans renégociations préalables sur le prix de la tonne de cannes.

Président de l’Iguacanne, Bruno Wachter a décidé de faire rouvrir par voie de justice le site de Béron, par le biais d’un référé. Il faut dire que ce site est important parce qu’il collecte et analyse les cannes du Nord de la Basse-Terre, bassin cannier d’importance, avant que ces cannes soient transférées à l’usine de Gardel, au Moule.

Or, ce site est bloqué depuis quelques jours par des membres du Collectif regroupant quatre syndicats et une Sica réfractaires à toute ouverture de la campagne sans renégociation de l’accord de 2023 qui portait à 109 euros le prix d’une tonne de cannes.

Que veulent les membres du Collectif ? Que l’usine de Gardel paie la canne à un prix qui inclue les produits induits du broyage de la canne à sucre : bagasse, mélasse, écumes. Que répond l’usinier ? Que la valorisation de la plupart de ces produits est incluse dans le prix d’achat de la canne.

Pour calmer le jeu, les autorités — préfet de Région, présidents de Région et de Département, plus l’usinier de Gardel, l’Iguacanne et d’autres partenaires de la filière ont convenu qu’un audit serait fait sur les conditions de calcul — et de détermination du taux de sucre — du prix d’achat de la canne à sucre, dont les conclusions seraient rendues en juin, avec paiement rétroactif de sommes dues aux producteurs de cannes qui auront fait broyer celles-ci à Gardel.

Bruno Wachter fait état d’événements survenus ces dernières heures : « Un palier a été franchi au cours des dernières 24 heures. Deux titans — ce sont les transporteurs de cannes — ont été pris pour cible à balle réelle. Deux dépôts de plainte ont été déposés. Nous arrivons au summum de la bêtise humaine, qui a basculé dans des actes que je n’hésite pas à qualifier de terrorisme. Cette ligne rouge nous conduit à un certain nombre de mesures. »

Bruno Wachter détaille celles-ci :
– Arrêt de toute rencontre (réunion) avec le Collectif et toutes personnes qui les accompagne
– Ordre de réouverture du site de Béron ce matin à 10 heures (samedi 13 avril)
– Référé en cours suite au blocage de ce site.

« Nous reprendrons la voie de la sagesse, je l’espère, avant la fin de la campagne », conclut-il. Il est à noter que les plaintes déposées l’ont été contre X et que Bruno Wachter ne préjuge pas des auteurs des coups de feu.

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