Guadeloupe. Capesterre Belle-Eau bonne élève du COROM

Le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, a tenu à aller lui-même signer le nouveau volet du Contrat COROM de la commune de Capesterre Belle-Eau.

Thomas Cazenave et Jean-Philippe Courtois à l’unisson :

Accueilli par Jean-Philippe Courtois, chef d’édilité et son conseil municipal ainsi que les chefs de services de la commune, Thomas Cazenave était accompagné du préfet de Région Xavier Lefort, du secrétaire général, sous-préfet de la Basse-Terre Maurice Tubul, du directeur régional des finances publiques Jean-Yves Legall.

De quoi s’agit-il ? De signer le volet 2 du Contrat de redressement Outre-mer (COROM).

« Pour accompagner les communes ultramarines faisant face à des difficultés financières, le ministère chargé des outre-mer a institué le dispositif des COROM. Ce type de contrat s’adresse aux communes qui en ont fait la demande dans l’objectif de bénéficier d’un soutien de l’Etat en vue de l’amélioration de leur situation financière et de la réduction des délais de paiement à leurs fournisseurs locaux. Les communes signataires sont accompagnées sur le long terme, leur permettant de concevoir un pilotage optimisé de leurs finances », précise le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer.

En Guadeloupe où les communes — sauf une ou deux — sont en déficit, le COROM a été proposé aux maires après étude des perspectives d’avenir financier et des possibilités de redresser la barre. Il semble, car ça reste un peu flou, que l’ensemble des communes ont accepté l’idée d’un COROM à plus ou moins brève échéance, sauf une. Pourquoi ? L’histoire le dira peut-être un jour.

Xavier Lefort, préfet de Région :

Ce qu’il faut savoir c’est que signer le contrat COROM avec l’Etat implique une surveillance quasi jour après jour des recettes, des dépenses, des engagements financiers. Un maire peut y voir une intrusion de l’Etat dans ses petites affaires mais, comme l’ont rappelé les élus qui fonctionnent bien avec ce COROM, comme André Atallah, à Basse-Terre, Adrien Baron, à Sainte-Rose, Harry Durimel, à Pointe-à-Pitre, Jean-Philippe Courtois, à Capesterre Belle-Eau, les conseils prodigués par le personnel de la direction régionale des finances publiques pour soutenir les équipes de la mairie en matière financière sont appréciables.

Appréciables aussi les fonds d’Etat libérés pour ces communes, tout comme les soutiens financiers des grandes collectivités, Région et Département dès qu’elles savent où elles mettent les pieds : des communes bien gérées où chaque sou est un investissement pour la commune.

Jean-Yves Legall, directeur régional des finances publiques :

Dans son petit discours au ministre, Jean-Philippe Courtois a dit comment, sans augmenter les impôts, en étant prudent, il a pu, avec son équipe politique et les techniciens de la mairie, surmonter les 8 millions de déficit légués par l’équipe précédente et réduire significativement ce déficit… pour espérer revenir à l’équilibre rapidement.

M . Courtois a aussi évoqué son inquiétude, qui est celle des Capesterriens, de voir débarquer de plus en plus de personnes malveillantes sur les 44 kilomètres de littoral de la commune : passeur d’illégaux, trafiquants d’armes, de drogues diverses, qui viennent pourrir la jeunesse locale touchée par le chômage. Il attend ainsi des autorités qu’elles prennent les mesures qui s’imposent pour rendre la Guadeloupe plus hermétique à ces entrées illégales.

Le ministre, dans sa réponse, a dit à plusieurs reprises tout le bien qu’il pense des élus qui ont choisi le COROM, et tout particulièrement Jean-Philippe Courtois; il l’a encouragé à continuer de gérer avec vertu sa commune. Il souhaite que plus de maires choisissent le COROM parce que c’est en harmonie entre les collectivités et l’Etat qu’il faut gérer les fonds publics et faire avancer les politiques publiques.

Pour ce qui est de l’insécurité dont se plaignent les élus, Thomas Cazenave a rappelé qu’il est aussi le ministre des douanes, et que des moyens supplémentaires vont être affectés à la Guadeloupe, qui bénéficiera d’un hélicoptère pour la zone Guadeloupe-îles du Nord-Martinique, tandis que le port de Jarry aura son scanner pour savoir sans les ouvrir et plus rapidement ce qu’il y a à l’intérieur des milliers de conteneurs qui débarquent en Guadeloupe.

La Guadeloupe, tout comme la Martinique, étant devenues des lieux de passage des trafics de drogues en provenance d’Amérique centrale et du Sud.

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