Guadeloupe. Centre des Métiers d’Arts (CMA) : « Halte à la désinformation ! », affirme Harry Durimel

Le Centre des Métiers d’Art (CMA) de Pointe-à-Pitre restera fermé à la rentrée. C’est le bruit qui court depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux, avec tout le battage que l’on peut imaginer.

Il est vrai que la structure semble à l’abandon… Pourtant, le maire de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel, et son équipe s’inscrivent en faux face à cette « information ».

« Le Centre des Métiers d’Arts (CMA), qui a vu le jour dans les années 70, est une institution essentielle pour la ville de Pointe-à-Pitre et pour la Guadeloupe. Ce lieu d’apprentissage et de formation dédié à l’art est une véritable passerelle ralliant notre territoire au monde de la création artistique au niveau national et international », affirme Harry Durimel.

Il poursuit : « De nombreux jeunes ont pu bénéficier de cet accompagnement et aujourd’hui, ceux-ci brillent à travers le monde dans des métiers aussi divers que la photographie, la mode ou le design. Cela doit continuer ! Nous devons être fiers de donner l’exemple et de pouvoir former dans notre CMA des Pointois, des Guadeloupéens, des Martiniquais et, pourquoi pas, des personnes venant de toute la Caraïbe. »

Un bémol : « Cependant, aujourd’hui, cet organisme est confronté à une situation intenable et doit se réinventer. Le CMA n’a pas d’autre choix que de déposer le bilan car « elle ne peut pas faire face à son passif exigible avec ses actifs disponibles » (définition juridique de la Cessation de paiement). Sinon je serai passible de poursuites pénales, au regard de cette gestion de fait, dénoncée par la CRC. On peut dire que le CMA vivait sous perfusion de la ville et ce de façon irrégulière. »

Harry Durimel s’explique : « En effet, d’une part une dizaine de fonctionnaires municipaux étaient mis à la disposition du CMA par la ville, ainsi qu’un vaste immeuble, sans contrepartie financière, même symbolique. »

« Un décret, datant du 18 juin 2008, prévoit certes que la mise à disposition de personnel au bénéfice d’une association est tout à fait possible, mais elle implique le remboursement des salaires à la ville qui met à disposition ses salariés.
De plus, cette disposition est limitée dans le temps. La durée est de 3 ans renouvelable 1 fois dans la limite de 6 ans. Au-delà de cette durée maximale, les salariés doivent être intégrés à l’organisme auquel ils étaient rattachés »
, rappelle le maire de Pointe-à-Pitre

Pour preuve que l’institution n’est pas morte, Harry Durimel poursuit son explication : « En avril 2022, le conseil municipal a délibéré pour se mettre en conformité, en actant la refacturation effective du personnel affecté au CMA et ce conformément à l’avis de la CRC qui avait relevé ce dysfonctionnement. En 15 mois on n’a entendu aucun conseiller municipal de l’opposition contester cette délibération ni formuler aucune critique ! Pendant ce temps là, la majorité municipale, elle, cherche des solutions de financement pour pérenniser cet outil, auquel je tiens personnellement. »

Que faire, alors ? « Notre objectif aujourd’hui est double : il s’agit, d’une part, de mettre fin à une situation irrégulière et toxique et, d’autre part, de faire en sorte que le Centre des Métiers d’Arts puisse reprendre son activité sur des bases saines et solides. Le CMA est amené à se positionner comme un espace incontournable de la politique culturelle et artistique Guadeloupéenne, en offrant des formations de qualité à un large public ainsi qu’une assistance privilégiée en vue de la préparation aux métiers de l’art. Il s’agit de proposer un outil opérationnel à l’échelle départementale et régionale, ce que la ville de Pointe-à-Pitre n’a pas la capacité de porter seule. »

« C’est pour cette raison que nous avons pensé à un outil ambitieux sous la forme d’un GIP (Groupement d’Intérêt Public) qui permettrait au CMA de s’inscrire dans le durable et l’Excellence. »

Pour ceux qui fustigent « l’inaction » de l’équipe municipale, Harry Durimel répond avec vigueur : « A ceux qui disent que je suis le fossoyeur du CMA, je dis qu’il n’en est rien, bien au contraire, j’espère voir ce Centre de formation et de sensibilisation aux pratiques artistiques, prendre son envol et permettre en particulier aux jeunes Guadeloupéens de profiter d’un outil capable de les accompagner vers les plus grandes écoles d’Art. C’est ça la Vérité ! »

Il est évident que ce dossier est à suivre avec acuité…

L’avis de la Chambre des comptes :

« CONSIDERANT que 14 agents sont mis à disposition de structures périphériques, à titre gratuit, dont dix agents au Centre des métiers d’art et quatre à la Maison du citoyen ; que le Centre des métiers d’art relève d’une compétence régionale et non communale et, donc, que l’intervention de la ville dans ce domaine doit être remise en question ; que le caractère gratuit de la mise à disposition ne peut être admis ; que des conventions de mises à disposition à titre onéreux avec ces organismes doivent être conclues »

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