Film de Christian Grandman, Tèt grenné sera projeté en plein air et sur grand écran, à la médiathèque Caraïbe (Basse-Terre), jeudi 31 mai. La conférence de Guillaume Robillard, docteur en cinéma, précédera la projection.
Richard, Roland et sa fille Muriel vivent dans trois bus égarés sur un bout de terrain, en périphérie de Pointe-à-Pitre.
Inquiet pour la santé mentale de Muriel, Roland envisage de l’envoyer en Métropole pour la faire soigner. Il compte sur l’aide de Sally, une Dominicaise qu’il a accueillie à « Tèt grenné », leur campement. Richard s’oppose au départ de Muriel.
À 35 ans, Richard qui a été élevé par Roland, est toujours là, incapable de donner une direction à sa vie. La dérive de Teddy, ce jeune garçon qui vient régulièrement chercher un peu de réconfort à ses côtés et la menace d’expulsion de « Tèt grenné » obligeront Richard à sortir de sa torpeur.
Co-produit par Athénaïse (Sophie Salbot), Arte France, RFO, Tèt grenné, de Christian Grandman (2001) met en scène Thérence Brouta, Alex Descas, Mostéfa Djadjam, Gilbert Laumord, Christian Mathurin, Mbembo, CCH Pounder…
Le cinéma franco-antillais dans sa phase urbaine
La projection sera précédée de la conférence de Guillaume Robillard, docteur en cinéma chargé de cours de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, auteur de plusieurs documentaires, sur « Le passage du cinéma franco-antillais dans sa phase urbaine ».
« Le récent succès de Zion, film de Nelson Foix, dû à d’évidentes qualités de composition ainsi qu’à une solide distribution au plan national, a mis en avant une réalité antillaise urbaine présentée de manière inédite pour toute une génération de spectateurs, explique Guillaume Robillard. Pour autant, ce film s’inscrit dans la continuité de Nèg Maron, de Jean-Claude Barny (2005) comme de Tèt grenné, de Christian Grandman (2001) qui amorcent tous deux un passage dans l’espace urbain dans le cinéma franco-antillais dont les intrigues se déroulent majoritairement en Martinique ou en Guadeloupe, à savoir le cinéma antillais-péyi. Nous analyserons les nouveaux enjeux narratifs, dramatiques et esthétiques proposés par l’entrée de ce cinéma dans sa phase urbaine. »
Basse-Terre, 54, rue Amédée-Fengarol, Lameca-Médiathèque Caraïbe. Jeudi 31 juillet, à 18 h 30. Apportez, à votre convenance, chaise, « ti-ban », transat… pour plus de confort. Tél. 05 90 99 37 47.