Ferdy Louisy, président du SMGEAG, gestionnaire des réseaux d’eau en Guadeloupe, a souhaité répondre aux attaques dont serait victime l’institution. Il en profite pour tacler Eric Jalton, le plus virulent de ses détracteurs connus.
Face aux affirmations récentes mettant en cause la création de la régie du SMGEAG et l’action de ses équipes, le Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et de l’Assainissement de Guadeloupe tient à rappeler un certain nombre de faits essentiels.
Depuis la création du SMGEAG, nos services sont intervenus sur l’ensemble du territoire guadeloupéen pour réparer des fuites, remplacer des canalisations et sécuriser un réseau dont l’état s’est révélé, dans de nombreuses zones, particulièrement dégradé.
Sur le périmètre de Cap Excellence, les équipes du SMGEAG ont constaté, dès leur prise de compétence, l’état particulièrement préoccupant des infrastructures.
De nombreuses canalisations ont été récupérées dans un état de vétusté avancée, traduisant un manque d’investissement manifeste sur le réseau durant les années où celui-ci était géré par Eau d’Excellence.
Cette situation a conduit à des systèmes de production et de distribution incapables d’assurer une alimentation continue de la population. Sur plusieurs secteurs des Abymes, de Pointe-à-Pitre et de Baie-Mahault, cet état du réseau explique en grande partie les fuites massives, les pertes d’eau importantes et les coupures répétées subies aujourd’hui par les usagers, confirmant les carences accumulées au fil des gestions antérieures.
Le SMGEAG a engagé des actions concrètes et mesurables sur le territoire de Cap Excellence. Près de 15 millions d’euros d’investissements, financés par l’État et l’Union européenne, y ont déjà été réalisés, incluant notamment :

Dans cette dynamique, avec le soutien de la Région Guadeloupe et du Département, des études sont actuellement en cours afin de préparer de nouveaux travaux structurants, parmi lesquels figure le renouvellement de 30 km de réseau, programmé sur la période 2026-2027 pour un montant estimé à 19 millions d’euros.
Au total, ce sont près de 34 millions d’euros de travaux qui sont engagés et programmés sur le territoire de Cap Excellence.
Ces éléments démontrent sans ambiguité que le territoire de Cap Excellence n’a jamais été écarté, mais qu’il fait au contraire l’objet d’investissements lourds, ciblés et indispensables, pour corriger des défaillances anciennes dont le SMGEAG n’est pas à l’origine.
Il est donc pour le moins paradoxal de voir aujourd’hui le SMGEAG pris pour cible, alors même que la situation actuelle de l’eau résulte largement d’un héritage ancien, marqué par des sous-investissements, des retards structurels et des réseaux laissés en état de dégradation avancée.
Il est toujours facile de tirer à boulets rouges sur l’opérateur public qui intervient pour réparer, là où d’autres ont laissé se dégrader.
Le SMGEAG agit avec une responsabilité claire: intervenir sur l’ensemble des communautés d’agglomération de la Guadeloupe, dans un souci d’équité territoriale et d’intérêt général. Aucune commune, aucune agglomération n’est écartée, et aucune ne bénéficie de traitement de faveur.
Les priorités sont définies en fonction de l’urgence technique, de l’état réel des infrastructures et de la sécurité de l’alimentation en eau.
Par ailleurs, en ma qualité d’élu, je ne peux ignorer le contexte actuel. Nous sommes en période électorale, et chacun est libre de ses prises de position. Toutefois, j’appelle solennellement à éviter les postures électoralistes, qui fragilisent la confiance des usagers et détournent le débat des véritables enjeux.
Le SMGEAG demeure, pour sa part, ouvert à toute collaboration sincère et constructive avec l’ensemble des collectivités, des communautés d’agglomération et des acteurs concernés, dès lors que l’objectif est clair : améliorer durablement la distribution de l’eau en Guadeloupe, au service des habitants.
Cette volonté se traduit concrètement par des actions telles que les conventions de transfert temporaire de maîtrise d’ouvrage, signées en octobre 2025 avec le président de la CANGT, Monsieur Jean Bardail, pour la réalisation de huit opérations prioritaires, représentant un investissement de 7,8 millions d’euros sur les communes du Nord Grande-Terre.
L’eau est un bien commun. Elle mérite mieux que des polémiques. Elle exige du sérieux, de la responsabilité et du travail.
























