Les quatre députés de Guadeloupe ont rédigé un courrier relatif à l’aggravation de la situation sécuritaire dans l’archipel, marquée par l’ancrage de réseaux criminels transnationaux. Ils l’ont envoyé aux trois ministres concernés : Intérieur, Justice, Affaires étrangères.
« Depuis plusieurs années, nous alertons sur la montée inquiétante de l’insécurité grandissante en Guadeloupe. La conférence de presse tenue par le premier président et le procureur général de la Cour d’appel de Basse-Terre, le 17 juin 2025, est venue confirmer par les autorités judiciaires du territoire, l’ampleur d’une crise dont les conséquences se font sentir au sein de l’ensemble des composantes de la société guadeloupéenne.
Le seuil alarmant de 28 homicides a déjà été franchi au premier semestre 2025, dont 17 par arme à feu. Ce bilan alarmant s’approche déjà du total annuel de 2024 (33 homicides).
Au 15 juin 2025, 111 tentatives de meurtres ou d’assassinats étaient enregistrées, contre 202 sur toute l’année 2024. »
Tel est le bilan dressé par Max Mathiasin, Olivier Serva, Christian Baptiste et Elie Califer.
Que veulent-ils ? Que soient prises en compte ces données alarmantes et que des mesures soient décidées.
Ils demandent, en outre, une rencontre avec ces ministres et des actes forts. Curieusement, le ministre des Outre-mer, Manuel Vals, ancien ministre de l’Intérieur, n’est pas compris dans leur envoi.
