Guadeloupe. Le bâtiment administratif classé de l’ancienne Usine Darboussier détruit par un incendie

En Guadeloupe, il y a comme une détestation des vieilles pierres, éléments du patrimoine. Ainsi, un bâtiment classé Monument historique, qui abritait autrefois, jusque dans les années 1980, l’administration de l’Usine Darboussier, à Pointe-à-Pitre, a été détruit par les flammes en fin d’après-midi.

Les sapeurs-pompiers ont été prévenus aux alentours de 17 heures, mercredi 2 juillet, qu’un incendie s’était déclaré dans un bâtiment sur le site de l’ancienne Usine Darboussier, à Pointe-à-Pitre.

Il s’agissait du bâtiment administratif de l’Usine Darboussier, bâtiment classé aux Monuments historiques, abandonné, squatté, tagué, après qu’on eut pillé ce qu’il contenait, jusqu’aux fenêtres.

De hautes flammes et une épaisse fumée noire s’en dégageait. Les sapeurs-pompiers s’affairaient dans l’indifférence des habitants du quartier, la plupart d’origine étrangère et ne sachant pas ce que pouvait représenter ce bâtiment pour les centaines d’anciens de Darboussiers, salariés, producteurs de cannes qui venaient y chercher les uns leurs salaires, les autres le prix de leurs livraisons de cannes.

A noter que l’Usine Darboussier a été construite bien après l’Abolition de l’esclavage en 1848.

Le feu était éteint, dont on ignore l’origine.

Ce bâtiment fort endommagé par l’indifférence des autorités — on classe et puis on passe à autre chose — était le dernier sur le site de Darboussier, qui abrite, outre le MACTe, des logements sociaux et intermédiaires. L’araser permettrait de construire d’autres barres d’immeubles en bord de mer.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​