Guadeloupe. Le pont de la Ravine aux Ecrevisses rouvert à la circulation sur deux voies

Ary Chalus, président de Région, accompagné d’élus régionaux et communaux, a rouvert le pont de la Ravine aux Ecrevisses sur ses deux-voies, à Saint-Claude, vendredi 2 février 2024. L’entreprise GTA (Jacques Gaddarkhan) a réalisé un exploit en utilisant une technique de confortement révolutionnaire de l’ouvrage.

Ary Chalus :

C’est un pont de belle tenue qui enjambe sur 33 mètres de portée une ravine au nom évocateur Ravine aux Ecrevisses. C’est à Saint-Claude et le pont qui permet de se rendre à Matouba, section des hauteurs, est essentiel, d’autant que les dernières tempêtes tropicales ont emporté l’ouvrage du gué de Saint-Louis, rendant la circulation impossible.

Or, ce pont de Ravine des Ecrevisses a été rendu fragile depuis sa construction en 1954 — 70 ans quand même ! — par les ouragans, les tempêtes tropicales, les crues diverses, les secousses sismiques et tremblements de terre… et puis, il y a l’âge.

Après le passage de Maria, Irma, Fiona, Philippe, Tammy, il a fallu se rendre à l’évidence : si le tablier tient bon, les piliers sont en voie de désagrégation, on voyait les ferrailles sous le béton éclaté. Depuis 2019, on surveillait l’ouvrage…

Sully Pandolf, directeur général de Routes de Guadeloupe :

La Région Guadeloupe, contactée par Routes de Guadeloupe qui réalisait un audit des infrastructures routières, en 2022, a immédiatement, sous l’impulsion d’Ary Chalus, décidé de rénover l’ouvrage qui se trouve dans la montagne, après le bourg de Saint-Claude et le pont sur la Rivière Noire, peu avant le mémorial à Delgrès et ses compagnons.

Une ravine encaissée, profonde. Et un filet d’eau qui coule en bas, filet d’eau qui peut rapidement, en cas de fortes pluies, se transformer en cauchemar.

Mais, comment faire pour réparer à fond ce pont, c’est-à-dire enlever le tablier, refaire les piliers, donc couper la route pendant de longues semaines, avec le gué de Saint-Louis impraticable ? Que deviendraient les centaines d’habitants de Matouba, dans l’impossibilité de quitter leur section ? Que deviendrait l’entreprise d’embouteillage d’eau Matouba de Jude Galli, avec ses salariés et sa source, ses machines, ses clients… Et la clinique, et les planteurs de bananes ? Bref, il fallait trouver une solution pour que le pont soit sécurisé en attendant de faire mieux, plus tard.

La société de Jacques Gaddarkhan, GTA, a remporté le marché en proposant un système révolutionnaire, anglais, jamais utilisé en Guadeloupe, peut-être même en France. Il s’agissait de dresser pour chaque pile un échaffaudage, avec un système… Bref, laissons la parole au directeur des travaux de GTA, Claudio Di Domenico. Il est accompagné d’Ary Chalus, président de Région.

Claudio Di Domenico, directeur technique de GTA :

En fait, il fallait restreindre, le temps des travaux, le passage des véhicules lourds. Pas plus de 15 tonnes. Il fallait aussi circuler au milieu de la route, donc une seule voie montants/descendante.

Les travaux ont débuté en mai. L’entreprise GTA a été missionnée très officiellement afin de réaliser le confortement des berges en béton projeté, un ouvrage provisoire de soutènement d’une hauteur de 15 mètres, des murets de protection des étais et piles en béton armé.

L’échafaudage a pour but de reprendre les efforts de l’ouvrage en cas de défaillance de celui-ci.

Le tout se tient bien droit, ce qui a permis de rouvrir la circulation sur deux voies. Jude Gallli, PDG de Matouba pourra reprendre des activités normales, ne plus utiliser des camions légers pour transporter sa production. Une bouffée d’air frais !

A noter que l’ouvrage est surveillé en temps réel par une série de capteurs intelligemment placés sur le pont, donc le tablier et ses piliers.

Combien pour ce travail d’orfèvre ? 1 750 142,98€ M€.

Dans deux ou trois ans, l’ouvrage sera entièrement reconstruit avec des normes en vigueur à ce moment-là.

Ary Chalus a rouvert la route à la circulation sur deux voies :

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