Dans le cours de sa tournée des communes de l’archipel, le préfet de région Thierry Devimeux a fait escale à Sainte-Rose.

Accompagné de Maurice Tubul, secrétaire général de la préfecture et sous-préfet de la Basse-Terre, M. Devimeux a été accueilli par Adrien Baron, le maire, Henri Yacou, premier adjoint, les autres adjoints et les élus du conseil municipal, les chefs des services communaux.
Adrien Baron :
Guy Losbard, président du Conseil départemental et président de la Communauté d’agglomération du Nord Basse-Terre (CANBG) était présent. Le Conseil départemental comme la CANBT sont de forts soutiens financiers de l’équipe municipale.
De quoi ont-ils parlé ? D’une commune qui était « au fond du trou », comme le disait il y a cinq ans Adrien Baron, jeune maire élu pour son premier mandat, et qui, à force de travail sur les dossiers financiers, les comptes, a réussi à devenir une commune florissante qui, par la voix d’Adrien Baron, peut dire que, « si les projets d’ici à 2032 coûteront plus de 40 millions d’euros, 40% des fonds seront des apports de la mairie, le reste ce seront des aides à aller solliciter, mais pas d’emprunt. »
Après avoir salué les élus et les chefs de services qui l’attendaient au pied de l’escalier d’honneur, le préfet a suivi Adrien Baron dans son bureau, accompagné de MM. Losbar et Tubul. C’était la partie privée, discussion entre quatre murs qui a permis d’étalonner les échanges publics.
Dans la grande salle du conseil — superbement décorée des portraits des maires d’avant ce siècle, boiseries aux teintes chaudes, chaises rembourrées revêtues de velours miel — les autorités ont pris place.


Qu’a dit Adrien Baron ? « Sainte-Rose est l’une des communes qui a le plus fort potentiel de la Guadeloupe ». Et d’énumérer les sites touristiques, nombreux, plages, barrière de corail, mangrove, Sofaïa, etc. Et une belle réserve foncière — la zone industrialo-commerciale de Noliviers, notamment, qui permet d’envisager de ce côté-là de belles perspectives économiques.
« Je suis fier de dire que cette commune en en très bonne santé financière », a encore dit avec un sourire grand comme ça Adrien Baron.
Les relations avec les services de l’Etat ? « La collaboration démontre une très bonne harmonie avec les services de l’Etat, un véritable travail collégial », a noté le maire, rendant hommage à son interlocuteur privilégié, Maurice Tubul.
Il résumait quant à la commune : « C’est une ville respectable, saine, dotée de perspectives claires avec le PPI. » Le PPI étant le plan pluriannuel d’investissements pour les projets communaux.
Le préfet Thierry Devimeux remerciait la maire et Guy Losbar. « Vous avez compris que j’ai grand plaisir à aller sur le terrain, rencontrer les forces vives pour échanger et comprendre, ajuster les politiques publiques de l’Etat afin de bien accompagner le territoire. » Guy Losbar a dit « toute sa considération pour Sainte-Rose et les Sainte-Rosiens. »
Thierry Devimeux :
Adrien Baron a demandé à un des directeurs, celui du patrimoine, de s’exprimer. Jean-Marie Avril : « Vous êtes le préfet qui tombe à pic ! » Devant l’étonnement de M. Devimeux, il a poursuivi : « Vous êtes un ingénieur, spécialiste de l’agriculture, des ponts et chaussées et de l’aménagement du territoire. Vous êtes un homme différent des préfets que nous avons connus, vous n’êtes pas un technocrate. »
Jean-Marie Avril a retrouvé la date de naissance du préfet Devimeux : 30 août 1960. Cette date lui évoque Sainte-Rose de Lima, fêtée le 30 août à Sainte-Rose (c’est sa sainte patronne) mais aussi dans beaucoup de pays d’Amérique latine. « Vous avez un rôle à jouer à Sainte-Rose. Il n’y a pas de hasard ! »
Il concluait : « II faut mettre en œuvre, et je vous y invite, une co-construction pragmatique pour la ville. »
Guy Losbar :
Le PPI a été présenté au préfet : entre 2025 et 2032, il nécessitera 47,4 millions d’euros d’investissements. Pour appuyer et consolider le côté financier de ce PPI, la Direction régionale des finances publiques (DRFIP) a été sollicitée afin qu’elle apporte son expertise.
10 projets structurants ont été présentée au préfet. En tout il y en a 70. De quoi s’agit-il ? De rénover la mairie, l’église, d’autres bâtiments, de construire un nouveau collège à La Ramée, un nouveau cimetière, d’édifier des routes agricoles pour permettre aux exploitations de se moderniser, en étant plus accessibles par tous les temps, de rénover aussi le stade, des installations sportives dans les sections, de poursuivre les travaux du port, etc.
« Ces chantiers seront financés par des fonds propres à hauteur entre 30 et 40%, a rassuré Adrien Baron. Je ne suis pas inquiet sur notre capacité à mobiliser d’autres financements sans passer par la case emprunts. »
La visite à Sainte-Rose s’est poursuivie avec la remise au préfet de deux bouteilles de rhum Reimonenq, 5 et 7 ans d’âge, et d’une médaille de la ville.

Ensuite, départ de la délégation vers deux unités phares de la commune : la Distillerie Bonne-Mère et la Ferme Damase.
André-Jean Vidal

























