Christian Baptiste, Olivier Serva, Max Mathiasin, Victorin Lurel, Dominique Théophile, Solange Nadille, parlementaires de Guadeloupe, appellent à une décision de justice rapide dans l’affaire Claude Jean-Pierre.
« Les parlementaires de Guadeloupe expriment leur soutien total à la famille de Claude Jean-Pierre et leur profonde inquiétude face aux derniers développements de la procédure judiciaire.
Hier, mercredi 10 décembre, l’ensemble des avocats intervenant dans ce dossier ont été convoqués par la juge d’instruction afin de faire un point d’étape après la commission rogatoire exécutée il y a plusieurs mois. Cette commission confirme clairement l’existence d’un lien de causalité entre l’extraction de monsieur Jean-Pierrre du véhicule et la tétraplégie ayant conduit à son décès. Sur cette base, la mise en examen des gendarmes était considérée comme envisageable.
Pourtant, trois annonces faites à cette occasion ont profondément surpris et inquiété les familles comme leurs conseils :
- le départ de la juge d’instruction le 26 décembre 2025,
- son remplacement par une nouvelle magistrate dont la prise de fonctions n’interviendrait qu’en mai 2026,
- l’organisation d’une reconstitution à une date indéterminée, ce qui reporterait l’issue de l’instruction d’au moins deux années supplémentaires.
Ces revirements successifs, ces reports constants et l’absence de décision sont incompréhensibles pour la famille comme pour la population guadeloupéenne. Cinq ans après les faits, l’attente d’une réponse judiciaire devient insoutenable.
Nous, parlementaires de la Guadeloupe :
- réaffirmons notre soutien indéfectible à la famille de Claude Jean-Pierre,
- rappelons la nécessité absolue d’une justice impartiale
- appelons à ce qu’une décision soit rendue dans les meilleurs délais, conformément aux exigences de clarté, de vérité et de respect des droits des parties,
Notre démarche s’inscrit dans le strict respect de la séparation des pouvoirs. Nous n’intervenons ni dans l’appréciation des faits, ni dans la qualification pénale. Mais nous affirmons que la justice doit pouvoir statuer, et que les familles doivent cesser d’attendre des années pour connaître la vérité.























