Guadeloupe. Pointe-à-Pitre cède une partie de son parc immobilier à la SIG

Une nouvelle ère s’annonce pour plusieurs quartiers emblématiques de Pointe-à-Pitre (Bergevin, Mortenol, Louisy Mathieu…). Vendus par la ville de Pointe-à-Pitre à la SIG, ils offriront aux résidents un nouveau cadre de vie.

L’Hôtel de ville de Pointe-à-Pitre a accueilli ce vendredi 22 décembre l’épilogue d’un long parcours administratif, juridique… mené par les équipes de la mairie et de la SIG. La signature de l’acte de vente du parc immobilier de Pointe-à-Pitre (Bergevin, Mortenol, Georges Roux, Louisy Mathieu, Légitimus) scelle le destin de ces quartiers promis à un meilleur avenir. Depuis plusieurs années, l’état de vétusté avancé des bâtiments, construits dans les années 1960, appelait une rénovation urgente que la situation financière de la ville ne pouvait permettre.

« L’insalubrité des bâtiments va à l’encontre de mon éthique, de mes convictions humanistes profondes, commente Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre. Pour offrir un meilleur cadre de vie aux locataires et redynamiser la ville, nous avons osé relever le défi. Je suis un maire heureux. » Les 30 millions d’euros que l’opération financière rapportera à la ville lui permettra de solder quelques-unes de ses nombreuses factures en instance.

Olivier Bajard et Jean-Philippe Courtois, respectivement directeur général et président de la SIG, avec Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre et Marie-Chantal Francillette, directrice générale des services.

Un défi de taille

Grâce au projet Réinventons Lapwent, qui implique les associations, les entreprises…, un nouveau souffle pourra être apporté aux quartiers de Pointe-à-Pitre, ainsi qu’aux résidents, actuels et à venir. Bailleur social historique, la SIG, filiale de CDC Habitat, entamera dans les prochains mois les premiers travaux (réhabilitation, construction…). 1645 logements sociaux et intermédiaires sont concernés.  Le défi est de taille en matière d’aménagement du territoire : il s’agit de repenser ces quartiers, concevoir des lieux de vie agréables et durables, avec des espaces verts, d’autres dédiés aux commerces, aux activités diverses, aux services…

La SIG entend investir 300 millions d’euros pour redynamiser la vie économique, culturelle et sociale de ces quartiers. « Nous sommes au début d’un long processus, mais qui sera beau », promet Jean-Philippe Courtois, président de la SIG.

« Créer des lieux d’espoir »

Olivier Bajard, directeur général de la SIG.

Relogement (en cours dans le périmètre de Cap Excellence), réhabilitation, construction… De nombreux chantiers sont programmés pour les 15 prochaines années. « Réinventons Lapwent est un projet d’avenir qui montre à quoi sert un bailleur social : il n’est pas un hébergeur, mais il doit développer des quartiers, les faire vivre et en faire des lieux d’espoir », a indiqué Olivier Bajard, directeur général de la SIG.

Dans les prochains mois, les premières démolitions des barres de Bergevin débuteront.

Cécilia Larney

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