Guadeloupe. Scènes de violences urbaines à Pointe-à-Pitre

C’est le témoignage d’un habitant du carrefour Frébault, à Pointe-à-Pitre.

« C’est tous les soirs que nous sommes confrontés à ce problème et quelquefois même cela commence en fin d’après-midi… depuis environ 2 semaines… Avec une voisine, nous avons appelé la police pour le signaler. Il semblerait que ce groupe de personnes se déplace. Ils s’installent sur la petite place en face de l’immeuble La Fourmilière et descendent peu à peu vers les tours Frébault et dans le centre de Pointe-à-Pitre. De mon balcon j’ai pu observer leur progression… en plus du bruit que cela génère, il y a l’odeur de brûlé qui se propage. La plupart du temps je garde mes baies fermées. »

Que se passe-t-il ? Une vidéo sera plus parlante que bien des discours.

Des élus se sont émus de cette situation.

Le conseiller municipal et régional Loïc Martol, secrétaire fédéral du Parti socialiste à la sécurité, exprime sa « vive préoccupation après les scènes de guérilla urbaine intervenues dans la nuit de vendredi à samedi au centre-ville de Pointe-à Pitre. »

« Plusieurs groupes d’individus se sont affrontés au boulevard Légitimus à l’aide de puissants mortiers d’artifice utilisés avec des tirs tendus qui auraient pu causer des blessures très graves.
Devenus des armes par destination, ces feux d’artifice peuvent en outre provoquer des dégâts matériels considérables en raison des risques de déclenchement d’incendie dans une ville connue pour avoir des bâtiments extrêmement vulnérables en la matière.
Je ne peux que m’inquiéter du déroulement de ces méfaits et incivilités dans l’une des principales artères pointoises, sans intervention de la police municipale ou nationale, et dans l’indifférence – jusqu’ici – du maire Harry Durimel.
Devant cette situation, je ne peux que réitérer ma demande plusieurs fois exprimée de renforts des effectifs de la brigade de nuit de la Compagnie départementale d’intervention (CDI) du commissariat de Pointe-à-Pitre, comme le réclament depuis des mois les syndicats de police.
Et, je demande au maire de Pointe-à-Pitre de donner des instructions claires à la police municipale dont les effectifs ont été renforcés, afin que nos quartiers soient davantage et mieux sécurisés. »

Mehdi Keïta Germain, conseiller municipal et secrétaire général du Parti socialiste guadeloupéen, a écrit au maire :

« Monsieur le Maire,
La ville de Pointe à Pitre est en proie depuis de nombreuses nuits à des explosions de pétards.
Cependant au cours de la nuit du 13 au 14 décembre 2025 (jusqu’à 2heures du matin), les riverains du boulevard Légitimus et de la rue Amédée Fengarol ont vécu des circonstances que nous devons qualifier de dramatiques par des jets d’engins incendiaires ou explosifs dans l’espace public.
Dès lors il me semble hautement souhaitable que vous preniez l’initiative de réunir dans les meilleurs délais le CLSPD (Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance) afin de faire le point sur cette situation, de procéder à un renforcement opérationnel des forces de sécurité (municipales et nationales), de mettre en place des actions de préventions spécifiques, et de renforcer les mesures de sécurité urbaine en liaison avec la police Nationale.
Veuillez recevoir monsieur le Maire, mes salutations distinguées.
»

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