Le vernissage de l’exposition Foufou, fragments iridescents, a eu lieu vendredi 3 octobre, à Foodiles le lab, à Baie-Mahault.
L’exposition, concentrée autour du colibri, oiseau emblématique caribéen, sera disponible jusqu’au 31 octobre au sein de l’espace. Elle a été produite par Thierry Lima et Didyer Mannette, poète et directeur des éditions Nèg Mawon.
C’est avec un téléphone portable que chacun s’approche des toiles. L’objectif n’est pas de les immortaliser, mais d’en profiter pleinement.
Les passants se succèdent, téléphone en main, écouteurs aux oreilles, pour apprécier l’expérience proposée pour cette exposition.
Elle mélange en effet, art visuel, peinture, collage, poésie et technologie en l’occurrence le son de la voix de Didyer Mannette interprétant ses poèmes qui accompagnent les toiles.
« Je suis quelqu’un qui aime surprendre et tester des nouvelles choses dans mes expositions. En tant qu’artiste plasticien nous sommes comme les physiciens, les chimistes ou les biologistes, nous faisons des expériences. Nous sommes dans un laboratoire perpétuel », explique Thierry Lima.
Le tout propose une véritable expérience qui sort de l’ordinaire des expositions de peinture. Thierry Lima a également innové dans la création des œuvres qui ont été faites digitalement. « J’ai créé les colibris digitalement, et après j’ai retravaillé les œuvres avec la peinture acrylique, des collages de papiers journaux… »
Thierry Lima :
A l’aide d’un QR code, le public peut scanner chaque œuvre, ce qui ouvre les poèmes écrits et interprétés par Didyer Mannette. Le tout offre une expérience unique, hors du temps.
Pour le poète, directeur des éditions Nèg Mawon, il était important d’écrire ces poèmes autour de l’image du foufou avec cet objectif de créer un univers unique. Le directeur des éditions Nèg Mawon a d’ailleurs joué un rôle primordial dans la création de cette exposition, qu’il a suggérée à Thierry Lima. L’artiste plasticien avait alors écrit un ouvrage pour enfants sur le foufou, qui a été le point de départ de cette exposition.
Didyer Mannette :
Vendredi, la première « expérience » a été concluante pour Thierry Lima, tant le public a été transporté par l’exposition.
« Quand on écoute les poèmes et qu’on regarde les œuvres ça nous transporte dans un autre univers, on s’éloigne du bruit, on écoute les poèmes tout en se concentrant sur les œuvres, c’est une expérience d’union des arts que je trouve magnifique », affirme Laurence 53 ans.
En cas de validation de cette expérience, l’exposition pourrait s’exporter hors de la Guadeloupe. « Elle a été crée hors de la Guadeloupe à la Nouvelle-Orleans (États-Unis) lors d’un atelier autour du créole. Cela pourrait être intéressant de l’emmener dans le monde entier », affirme Thierry Lima.
Tafari Tirolien
