A ce stade de l’enquête de police, présumé innocent, l’inspecteur général près la Chancellerie a été placé en garde à vue pour viol et violences sur une jeune femme.
Ancien procureur de Pointe-à-Pitre pendant trois ans, après avoir été premier substitut au même parquet quelques années plus tôt, le magistrat s’était particulièrement fait remarquer lors de ses séjours successifs par son soin méticuleux à poursuivre les délinquants et criminels, sans état d’âme, mais avec un goût certain pour la publicité.
Il accompagnait volontiers, muni d’un gilet pare-balles personnel, comme chef du parquet pointois, les fonctionnaires de police lors des descentes et contrôles qu’il avait ordonnés, en synergie avec la préfecture de Guadeloupe et la Direction territoriale de la police Nationale.
Récemment, ce qui lui avait valu sa flatteuse promotion à Paris, le procureur avait lancé un véritable combat tous services confondus contre les violences intrafamiliales après avoir géré avec zèle les à-côtés judiciaires de la crise Covid et les émeutes de 2021 en Guadeloupe et plus particulièrement à Pointe-à-Pitre.
Que s’est-il passé à Paris ? Mardi 1er juillet, à 8 h 30, le haut magistrat, inspecteur général auprès de la Chancellerie, était interpelé et placé en garde à vue au commissariat des 5e et 6e arrondissements. Les enquêteurs lui signifiait les motifs de son interpellation : viol et violences sur une jeune femme, laquelle entretiendrait des relations conjugales depuis un certain temps, et travaillerait — sous toute réserve — à l’Ecole Nationale de la Magistrature.
Ayant fait un malaise, choqué par les accusations dont il est victime, le haut magistrat a été placé à l’infirmerie psychiatrique de la Préfecture de Police avant la reprise de son audition.
Notons que le haut magistrat est présumé innocent des faits reprochés.
