Pour une période de 5 ans, à partir de 2026, le Parc national de la Guadeloupe a défini ses priorités autour de quatre axes majeurs.
Lors du Conseil d’administration du Parc national, réuni jeudi 13 novembre, à Montéran (Saint-Claude), les grandes orientations ont été présentées.
Connaître, Protéger/Préserver, Sensibiliser, Accompagner. Quatre axes qui détermineront les actions stratégiques que le Parc national de la Guadeloupe mettra en œuvre au cours des 5 prochaines années. Dès 2026, les premières applications seront visibles.
Certaines actions, déjà engagées, comme la restauration écologique de la forêt marécageuse de Golconde (Les Abymes) se poursuivront dans le cadre de ces grandes orientations. C’est également le cas des démarches entreprises pour réguler la fréquentation aux Ilets Pigeon et dans le Grand Cul-de-sac marin.
« Il s’agit de fixer des règles et de travailler sur des bonnes pratiques avec les opérateurs et les usagers pour que ces espaces soient le mieux préservés possible », précise Harry Ozier-Lafontaine, directeur du Parc national de la Guadeloupe.


« Faire de la Guadeloupe un modèle en matière d’économie régénérative »

De même, pour la sensibilisation des publics avec des programmes d’éducation à l’environnement, au développement durable, sont déjà initiés. En 2026, le programme Nature & Culture en découverte qui fêtera ses 20 ans. « En complément, annonce, Harry Ozier-Lafontaine, un important travail sera entrepris autour de la communication numérique, pour toucher des cibles qui, pour l’instant sont laissées de côté par le Parc. »
Parmi les éléments stratégiques de la nouvelle période à venir, figure le renouvellement de la Charte de territoire qui comptera désormais 21 communes, avec Saint-Claude. « Nous nous attachons à sensibiliser toutes les parties prenantes au concept d’économie régénérative : nous voulons que les élus, les socio-professionnels, les associations, les élèves… se connectent aux principes de l’économie régénérative, commente Harry Ozier-Lafontaine. Notre objectif à travers la Charte de territoire, c’est de faire de la Guadeloupe, un territoire exemplaire en matière d’économie régénérative pour la Caraïbe et pour le monde. »
Labellisé Réserve de biophère par l’Unesco, le Parc national de la Guadeloupe est associé au projet Life Biosphèr’Adapt pour renforcer la résilience du territoire face au changement climatique. « Sur ce projet, nous travaillerons à rétablir la continuité écologique entre les zones naturelles et zones agricultures pour qu’il y ait le plus possible de biodiversité qui puisse préserver, voire regénérer les services écosystémiques bénéfiques au bien-être des territoires et des populations. Nous avons deux régions, le Nord Grande-Terre avec Anse-Bertrand, une zone sèche, et les Monts-Caraïbes, à Gourbeyre qui sont très contrastées et particulièrement intéressantes. »
L’autre axe de ce projet concernera la Souveraineté alimentaire à laquelle aspire l’archipel. « Les communes qui environnent le Parc sont agricoles pour la plupart, rappelle Harry Ozier-Lafontaine. L’agriculture a un rôle majeur à jouer en tant que tampon entre les Cœurs de Parc, pour préserver certains écosystèmes et faire en sorte que les activités humaines aient le moins d’impacts négatifs possible. »
Cécilia Larney

























