Guadeloupe. Une nouvelle saison à L’Artchipel-Scène nationale

L’Artchipel-Scène nationale de Guadeloupe fait sa rentrée, vendredi 3 octobre avec le spectacle pluridisciplinaire inédit de la chanteuse Florence Naprix, [Re]belle est la bête. Entretien avec Gérard Poumaroux.

L’Artchipel dévoile sa nouvelle programmation, dès vendredi 3 octobre. Quel est le fil conducteur de cette nouvelle saison ?

Gérard Poumaroux.

Gérard Poumaroux, directeur de L’Artchipel : Nous développerons un thème général autour de « nos humanités ». Le spectacle [Re]belle est la bête de Florence Naprix, programmé en ouverture de saison, qui aborde les violences faites aux femmes, en est un exemple. Il s’agit, à travers les propositions des artistes, de s’interroger sur notre capacité à s’écouter, à nous écouter, à prendre en considération la sensibilité des uns et des autres, à faire preuve d’empathie, de tolérance…

Suivront, Woutounèl bèl, avec Lékouz Lilyan Magoudoux, Kannari ka di chodyè, avec Joël Jernidier et Christian Julien…

Oui… des spectacles qui s’inscrivent dans une logique d’échange, de partage, de vie… Sur l’ensemble de la saison, nous programmerons des spectacles de qualité qui proposent du divertissement, mais amènent à la réflexion pour permettre à certains de se construire, particulièrement le jeune public et à d’autres, de se reconstruire.

Particulièrement en fin d’année, la musique occupera une belle part de la programmation, du classique au zouk en passant par le jazz ?

Pour ce premier trimestre, le curseur de la musique a été bien amplifié avec un clin d’œil jazz proposé par le bassiste Thierry Fanfant. Nous accueillerons aussi Monsieur Mâlâ, puis le groupe Or Pair qui va bien marquer le paysage du zouk. Nous avons aussi programmé l’expérience de Carib’Opéra qui a adapté des contes créoles en opéra. Et, évidemment, nous accompagnerons le festival Chevalier de Saint-George, de Marlon Daniel.

La saison précédente s’est déroulée en demi-teinte. L’Artchipel repart sur de meilleures bases ?

Oui. Tout le monde s’y met. L’Artchipel est une nécessité dans le paysage des structures culturelles en Guadeloupe. Nos tutelles, le Conseil départemental et la Direction des Affaires Culturelles, en ont parfaitement conscience. Tout le monde prend à bras-le-corps les problématiques qu’on a vu venir avec l’augmentation des charges et qui impactent aussi d’autres structures labellisées Scène nationale.

Le label Scène nationale de L’Artchipel n’est plus remis en cause ?

Il a été un peu chahuté. Dès qu’il y a des difficultés de fonctionnement, on craint pour le label, mais il faut surtout s’inquiéter pour les salariés et les artistes ! Le label, c’est un gage de qualité, c’est de l’art contemporain, mais avant tout, la structure fonctionne grâce aux salariés, aux artistes déclarés avec des barèmes que nous devons respecter… L’équilibre n’est pas toujours facile à trouver entre l’offre et la demande d’accès à la culture pour tous dans une salle de 500 places avec des normes à respecter !

Entretien : Cécilia Larney

Programmation 2025/2026 (cliquer sur le lien) : www.lartchipel.com. Tél. 05 90 99 97 22.

Octobre à L’Artchipel

  • Vendredi 3 et samedi 4 octobre : [Re]belle est la bête, à 20 heures.
  • Mardi 14 octobre : Woutounèl bèl, à 9 h 30 (tournée Cedac, séance scolaires). Avec Lékouz Lilyan Magoudoux et Joël Joyau.
  • Samedi 18 octobre : Kannari ka di chodyè, à 20 heures. Avec Joël Jernidier et Christian Julien.
  • Samedi 25 octobre : Le Carnaval des animaux du monde sous-marin, à 20 heures. Journées internationales de la harpe, avec l’association Glissando et l’ensemble Les Alizés.
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