Guadeloupe. Victorin Lurel inquiet pour l’avenir du lycée agricole

Le lycée agricole de la Guadeloupe (EPLEFPA) est en danger. Le sénateur Victorin Lurel monte au créneau.

« Je lance une double alerte sur l’avenir de l’EPLEFPA et sur les financements européens à l’agriculture Outre-mer.

Alors que la période estivale débute, deux nouvelles inquiétantes risquent de sérieusement ternir la rentrée pour l’ensemble du monde agricole guadeloupéen :

  • la mise en danger de l’établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole – EPLEFPA – Alexandre Buffon
  • le projet de cadre financier pluriannuel – CFP- pour la période 2028–2034 proposé par la Commission européenne qui impactera les filières agricoles des régions ultrapériphériques – RUP -françaises.

Concernant la situation de l’EPLEFPA, j’estime que nous avons franchi ces dernières semaines une véritable cote d’alerte qui menace directement la survie de l’établissement et, par là même, la formation de centaines d’étudiants guadeloupéens et l’avenir de nombreuses filières agricoles au péyi.

Sensibilisé par les parents d’élèves, la communauté éducative et leurs représentants syndicaux sur la baisse des dotations comme sur les difficultés budgétaires structurelles dont souffre l’établissement, j’ai tenu à immédiatement réagir en adressant plusieurs courriers au Gouvernement.

Reçu le 11 juillet, à ma demande, par le Directeur de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, je continue de m’opposer à la suppression de 889 heures d’enseignement, à la réduction de 1,23 équivalent temps plein au sein de l’établissement et au gel de la classe de seconde générale pour la rentrée 2025.

Estimant que cette situation reste réversible, j’ai renouvelé ce jour ma proposition de réunir, en amont de la rentrée scolaire de septembre, l’ensemble des parties prenantes pour sauvegarder les dotations de l’EPLEFPA, pour mener des campagnes de promotions rétablissant l’attractivité des formations, pour construire un plan d’actions global pluriannuel pour l’agrocampus et pour revoir enfin tout l’écosystème pédagogique et économique du lycée.

Ces propositions sont essentielles au sauvetage de l’enseignement public agricole en Guadeloupe que j’appelle de mes vœux.

Concernant le CFP pour la période 2028–2034 proposé par la Commission européenne qui, par fusion de l’ensemble des politiques de l’UE au sein d’un instrument unique, mettrait fin au traitement différencié et spécifique jusqu’à présent accordé aux RUP, je demande au Gouvernement d’agir rapidement pour réorienter les projets de la Commission afin de préserver les mesures spécifiques adaptées aux réalités des RUP françaises, sécuriser les instruments budgétaires nationaux et communautaires dont elles bénéficient et éviter d’exposer les agriculteurs et les pêcheurs de Guadeloupe à des risques budgétaires inédits.

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