Guyane. Dengue : une ligne dédiée à l’hôpital de Cayenne

Les personnes présentant les symptômes de la dengue peuvent obtenir une ordonnance par mail, grâce à une ligne spéciale de l’hôpital de Cayenne.

Les personnes présentant les symptômes de la dengue et ne parvenant pas à obtenir un rendez-vous en ville sont invitées à appeler le numéro de téléphone mis en place par l’hôpital de Cayenne. Le 0594 39 74 97 est accessible tous les jours, de 14 heures à 21 heures. Dès mardi, 45 personnes ont appelé sur la ligne. Mercredi, 27 personnes ont appelé au cours des trois premières heures. « Il s’agit surtout de personnes vivant à Cayenne, n’arrivant pas à joindre leur médecin traitant ou à obtenir un rendez-vous et dont les symptômes datent de moins de cinq jours », témoigne le Dr Daouda Baldé, urgentiste qui répond au téléphone ce jour-là avec deux élèves infirmières de troisième année venues en renfort.

Le premier jour, six des personnes ayant appelé ont été hospitalisées, essentiellement suite à des hémorragies digestives. « Nous avons eu des personnes dont les symptômes dataient de huit jours, avec de la fièvre, et qui n’avaient vu personne », a relaté le Pr Jean Pujo, chef des urgences-Samu, auprès de Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer, qui s’est rendue au Centre hospitalier de Cayenne, mardi.

Un code couleur selon la gravité

Fièvre, myalgie, fatigue, signes digestifs et/ou respiratoires… à l’issue d’un premier questionnaire, un logiciel dédié développé par le CHC permet de classer les patients selon un code couleur : vert, orange ou rouge, selon la gravité ou les risques. Les premiers peuvent bénéficier d’une ordonnance qui leur sera envoyée directement sur leur boîte électronique. « On leur demande de nous rappeler s’ils ne constatent pas d’amélioration ou si leur état s’aggrave dans les jours suivants, et d’appeler leur médecin traitant dès qu’ils reçoivent leurs résultats de biologie », poursuit le Dr Baldé.

Les patients dont l’état est plus préoccupant continuent l’entretien avec le médecin, notamment pour évaluer les facteurs de risque. Pour ceux dont l’état est le plus sévère, la régulation du Samu est alertée pour un transport à l’hôpital. Le dispositif sera maintenu au moins jusqu’à la fin du mois.

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