Guyane. Trois ménages sur cinq en insuffisance alimentaire, selon l’étude Guyaconso

Outre la faible diversité alimentaire dans une large partie de la population, l’étude Guyaconso met en évidence la prévalence de l’obésité et du surpoids au sein de la population guyanaise.

Etude inédite, mise en place en 2022 et 2023 auprès de 1 651 ménages de Guyane, Guyaconso fournit des données inédites sur les grandes disparités selon le sexe, l’âge, le lieu de naissance ou le niveau d’éducation.

L’étude menée par Edwige Landais (Institut de Recherche pour le Développement), le Dr Célia Basurko (CHU de Guyane), Sophie Manuel (Institut de Recherche pour le Développement) et leurs collègues révèle :

  • une « faible diversité alimentaire et donc une faible adéquation nutritionnelle » des repas,
  • une trop faible consommation de fruits et légumes, de produits laitiers, de céréales complètes, de noix et de graines.

En revanche, la charcuterie et les boissons sucrées sont trop présentes par rapport aux recommandations. Un adulte sur trois est trop sédentaire et un sur trois effectue moins de 30 minutes d’activité physique par jour. Les femmes sont plus concernées que les hommes.

Insuffisance alimentaire

L’insuffisance alimentaire concerne trois ménages sur cinq, qu’elle soit quantitative (17,6 % des ménages) et davantage encore qualitative (41,5 %).

Les plus touchés sont les ménages monoparentaux, avec 22,2 % d’insuffisance quantitative et 44,8 d’insuffisance qualitative. Suivent, les adultes avec enfants (18,2 % et 44,8 %).

L’insuffisance alimentaire est également très marquée chez les ménages renonçant aux soins : 6 ménages sur 7 en souffrent.

Obésité et surpoids : les femmes plus touchées

Les mesures de la taille et du poids ont permis de documenter l’obésité et le surpoids. La première touche 29 % des plus de 15 ans participant ; la seconde 33,2 %. « Il existe des différences marquées en fonction des caractéristiques socio-démographiques, constatent les auteurs. La prévalence de l’obésité chez les femmes est presque deux fois plus élevée que celle des hommes. De même, les prévalences de surpoids et d’obésité augmentent avec l’âge des participants et diminuent avec le niveau d’éducation. Les participants nés au Brésil sont les plus touchés par le surpoids (incluant l’obésité) et ceux nés dans l’Hexagone ou dans un autre DROM sont les moins touchés. »

« L’intensité de l’activité physique varie en fonction des caractéristiques socio-démographiques des participants, poursuivent les auteurs. Ainsi, les hommes sont plus nombreux que les femmes à avoir des niveaux d’activité intense, à pratiquer un sport, à atteindre les recommandations programme national nutrition santé et sont moins sédentaires. »

Le petit-déjeuner fréquemment sauté

En Guyane, une journée alimentaire est généralement constituée de quatre prises alimentaires. Le repas le plus fréquemment sauté est le petit-déjeuner, par un participant sur six (15,4 % des plus de 15 ans).

Ce constat est particulièrement vrai chez les jeunes, tandis que les femmes et les plus âgés seront plus nombreux à ne pas dîner.

Plus de 3 heures sur les écrans chaque jour

Chez les enfants, la prévalence de surpoids est de 18 %, celle d’obésité de 14 %, et un enfant sur dix est en situation de maigreur.

Les 5-9 ans sont davantage touchés par l’obésité et les 10-14 ans par le surpoids. Ils passent en moyenne trois heures et quarante-neuf minutes devant un écran chaque jour : deux heures devant la télévision, une heure et vingt minutes devant une tablette ou un téléphone et vingt-cinq minutes devant des jeux vidéo.

Les 10-14 ans se révèlent plus sédentaires, en raison du temps passé devant un téléphone ou une tablette.

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