Interpellée le dimanche 10 août 2025 à Puerto Plata, en République dominicaine, alors qu’elle revenait du Canada, Rosemila Petit-Frère, ancienne mairesse de la commune de l’Arcahaie, a été remise aux autorités policières haïtiennes dans l’après-midi du mercredi 13 août 2025.
Arrivée à bord d’un véhicule de l’immigration dominicaine, Mme Petit-Frère a été remise au commissaire principal Léonard Anténor, responsable de l’unité Polifront. Escortée par un important dispositif policier à la frontière, elle a été directement transférée vers le Service départemental de la police judiciaire (SDPJ) du Nord, et non au commissariat de Ouanaminthe, ceci après autorisation du directeur départemental du Nord-Est. Ce dernier a précisé qu’en raison des travaux de rénovation en cours au commissariat et du manque de moyens logistiques, il n’était pas en mesure de la recevoir sur place.
« Oui, nous avons été instruits par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) de procéder à la remise de Mme Rosemila Petit-Frère. Nous l’avons reçue cet après-midi. Faute de moyens logistiques et en raison des travaux à notre direction départementale, elle a été transférée au SDPJ du Nord pour les suites légales », a déclaré au Nouvelliste le commissaire divisionnaire Jacques Antoine Étienne, directeur départemental du Nord-Est de la PNH.
Selon les autorités dominicaines, lors de son arrestation, Mme Petit-Frère était en possession de plusieurs copies de chèques d’un montant varié. Elle portait un corsage, un pantalon jean bleu et des sandales noires, et transportait deux valises contenant ses documents de voyage ainsi que d’autres effets personnels, dont la nature reste à préciser par la police.
Il convient de rappeler que l’Unité centrale de renseignements financiers (UCREF), après enquête, avait produit un rapport révélant l’implication présumée de Rosemila Petit-Frère dans des affaires de blanchiment d’avoirs. Ce rapport a été transmis au parquet de Port-au-Prince pour les suites judiciaires. Depuis, l’ancienne mairesse fait l’objet de vives critiques en Haïti.
Source : Le Nouvelliste
