La situation de santé en Haïti est extrêmement préoccupante, selon Mumuza Muhindo Musubuho, responsable de l’équipe de Médecins Sans Frontières (MSF).
La situation de santé en Haïti est extrêmement préoccupante, selon Mumuza Muhindo Musubuho, responsable de l’équipe de Médecins Sans Frontières (MSF). La violence force quotidiennement un grand nombre de personnes à quitter leurs maisons, et de plus en plus d’établissements de soins ferment ou réduisent leurs services, empêchant beaucoup d’Haïtiens d’obtenir les soins dont ils ont désespérément besoin.
Les rares lieux de soins qui restent ouverts sont surtout axés sur les urgences. Cela signifie que les personnes souffrant de maladies de longue durée, comme le VIH, la tuberculose, l’hypertension ou l’épilepsie, ne reçoivent plus le suivi nécessaire. « Ces patients n’ont plus accès aux médicaments et aux soins réguliers dont ils dépendent, ce qui surcharge les quelques centres qui fonctionnent encore », a expliqué sur Magik9 mercredi 8 octobre, Mumuza Muhindo Musubuho.
Les conséquences sont graves : l’arrêt des traitements favorise le retour et la diffusion de maladies transmissibles, surtout dans les camps où les personnes déplacées vivent très proches les unes des autres. Face à cette situation, MSF demande aux organisations humanitaires et aux pays qui donnent de l’argent de ne pas oublier Haïti, soulignant l’urgence d’augmenter l’aide financière et la présence médicale sur le terrain.
Selon Mumuza Muhindo Musubuho, chaque jour, MSF prend en charge au moins une quinzaine de victimes de viol, un chiffre très élevé. Parmi elles, 26 % sont des mineurs, principalement des enfants de moins de 15 ans, contre 11 % en 2024.
« Un tiers des victimes sont des filles. La plupart arrivent après 72 heures, alors qu’elles devraient consulter plus tôt pour prévenir les infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH », s’alarme Mumuza Muhindo Musubuho, chef de mission de MSF.
Dans ce contexte où les services essentiels s’effondrent, MSF insiste sur la nécessité d’une action internationale immédiate pour éviter une catastrophe sanitaire majeure.
Source : Le Nouvelliste