Haïti. Black-out général après des actes de sabotage à la centrale de Péligre

La région métropolitaine est plongée dans le noir depuis le début de la semaine.

Le barrage de Péligre. @DR

La région métropolitaine est plongée dans le noir depuis le début de la semaine. La cause? Des actes de sabotage survenus à la centrale hydroélectrique de Péligre. Celle-ci étant à l’arrêt, les producteurs privés, avec seulement une vingtaine de mégawatts, selon une source au sein de l’EDH, ne peut pas à elle seule lancer et alimenter le réseau. De plus, les autres centrales thermiques sont à l’arrêt, à cause de panne ou faute de carburant, a fait remarquer une source.  

Une note de presse a été publiée par l’entreprise publique Électricité d’Haïti (EDH) ce jeudi 15 mai pour expliquer le black-out général. « La production électrique est réduite à zéro depuis le mardi 13 mai 2025. Cette malencontreuse situation est due tout simplement à des actes d’invasion de la centrale hydroélectrique de Péligre. Un acte odieux qui plonge les zones encore alimentées en énergie électrique par l’EDH dans le black-out total », dénonce l’institution. 

« À rappeler que de telles actions loin de satisfaire les besoins en électricité de la population ne font que rendre plus compliquées les difficultés de l’EDH, car le matériel d’exploitation des centrales électriques coûte cher et est difficile à réparer, maintenir voire remplacer. Malheureusement, aucun acteur de la vie politique et/ou sociale du Plateau central ne revendique ce boycott.

C’est la confusion totale dans un contexte national marqué déjà par l’embrouille et le désordre. Les solutions tardent à venir mais les autorités de l’EDH y travaillent sérieusement », poursuit la note qui appelle les autorités à diligenter une enquête pour punir les auteurs et sécuriser cette infrastructure.

Selon une source locale contactée par Le Nouvelliste, cet acte de sabotage perpétré à la centrale est l’œuvre de certains Mirebalaisiens qui veulent dénoncer l’invasion de leur ville par des groupes criminels. « Ils ont fait intrusion dans l’espace et forcé l’arrêt de la centrale. Ils ont éteint les breakers de Port-au-Prince et de Hinche. Ils veulent forcer les autorités de l’État central à accorder de l’attention à ce qui se passe à Mirebalais », a révélé cette source au Nouvelliste.

Le barrage utilisé sert de pont
aux motocyclistes et automobilistes 

Avant l’intrusion à la centrale, Le Nouvelliste a appris que le barrage servait de pont pour les véhicules de transports en commun. Selon une source qui s’est confiée au journal, à cause de la situation à Mirebalais, les habitants de Hinche et de Lascahobas passent directement sur le barrage pour se rendre à Belladère.

« À cause des affrontements, il est dangereux de passer au niveau de Fer-à-Cheval. Par conséquent, le site sert de pont pour les motos et camionnettes. Seuls les poids lourds ne peuvent pas passer à cause d’un moteur qui se trouvent au milieu du barrage. Les agents de la Brigade de sécurité des aires protégées (BSAP) font leur beurre dans cette situation. Ils exigent de l’argent pour accorder le droit de passage aux chauffeurs », a confié cette source au Nouvelliste. 

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​